Sommaire (edit)Le cinéma
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Cela s'appelle l'aurore est un film français de Luis Buñuel, d'après le roman d'Emmanuel Roblès et sorti en 1956. AnalyseAngela, l'épouse du docteur Valerio, a un léger malaise dans une petite rue d'une ville corse. Elle téléphone à l'usine où son mari soigne un accidenté du travail. Angela se plaint d'être délaissée par un époux qui se dévoue entièrement à sa clientèle pauvre. Sur les conseils de Valerio elle part se reposer dans sa famille, à Nice. Le docteur est appelé chez Sandro Galli, un ouvrier dont la femme Magda est gravement malade. Puis il est convoqué par le commissaire de police pour soigner une fillette violée par un vieux sadique. C'est là qu'il rencontre Clara, une très belle jeune femme qui lui propose son aide. Valerio et Clara tombent aussitôt amoureux l'un de l'autre. Gorzone, le directeur de l'usine a décidé d'expulser Sandro de la propriété qui lui a été confiée. Magda meurt au cours du déménagement. Sandro se venge en assassinant Gorzone dans le salon où il donne une grande réception. Le meurtrier parvient à s'enfuir grâce à la complicité de Clara. Valerio accepte d'héberger le fugitif. La cachette de Sandro est découverte par le père d'Angela venu accompagner sa fille. Une chasse à l'homme s'organise. Traqué, Sandro se tire une balle en plain cœur. Valerio refuse de serrer la main du commissaire et s'éloigne avec Clara. Critique de André Labarthe, Cahiers du cinéma, juin 1956:Bufiuel reprend à son compte les coups portés jadis par le surréalisme à l'endroit des idées de Patrie, de Famille et de Religion. Et, pour s'assurer qu'il ne s'agit pas de coups bas, il n'est que de songer que, pas une seconde, au spectacle de la détresse, notre pitié n'est mise à contribution, mais notre sens de l'injustice. Les dialogues de Jean Ferry, directs et frappés comme une médaille, ne laissent place à aucune équivoque. La pitié, comme le sentimentalisme, sont constamment battus en brèche, la première par la cruauté du trait, le second par le besoin typiquement sadiste de détruire le lyrisme d'une scène d'amour à l'aide d'un élément étranger, vulgaire (un peigne), cocasse (une tortue) ou poétique, retrouvant ainsi la recette éprouvée de la métaphore surréaliste.
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