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Les hiragana (平仮名, littéralement « kana lisses ») sont un syllabaire japonais et une des trois écritures du japonais avec les katakana et les kanji.

Ils ont été formés par abréviation cursive de kanji ayant la même prononciation. Ils permettent de transcrire la langue japonaise sans ambiguïté, au contraire des kanji. En effet, chaque hiragana représente une syllabe (techniquement, une more) qui peut être une voyelle seule (comme あ a) ou une consonne suivie d'une voyelle (comme か ka), ou encore le n syllabique ん, dont la prononciation varie en fonction de la syllabe qui le suit.

Les hiragana permettent d'écrire :

  • Les mots japonais auxquels ne correspond aucun kanji, par exemple les particules telles que から (kara) et les suffixes tels que さん (san) ;
  • Les mots japonais dont l'écriture en kanji est soit inconnue de l'auteur ou d'une partie du lectorat, soit jugée trop formelle ;
  • Les okurigana, notamment les suffixes grammaticaux, par exemple dans 食べました (tabemashita) ;
  • Les furigana, c'est-à-dire les prononciations de kanji pour les lecteurs qui ne les connaîtraient pas.

La présence d'hiragana parmi des sinogrammes suffit en général à distinguer un texte japonais d'un texte chinois (le plus facile à repérer pour celà étant le très fréquent no の).

Compositions des hiragana

Les hiragana consistent en un ensemble de caractères fondamentaux, les gojūon (五十音, littéralement « cinquante sons », bien qu'il n'en subsiste aujourd'hui que 46), qui peuvent être modifiés comme suit :

  • L'ajout d'un dakuten (゛) transforme une consonne sourde en consonne sonore : k→g, t→d, s→z et h→b ; dans des écrits informels, en particulier dans les manga, on utilise parfois le dakuten sur des voyelles pour noter un son étranglé ;
  • L'ajout d'un handakuten (゜) transforme le h en p ;
  • L'ajout d'une version réduite de l'hiragana ya, yu ou yo (ゃ, ゅ ou ょ respectivement) transforme la voyelle i qui la précède en la palatalisant ;
  • Un petit tsu っ indique une consonne géminée, ce qui ne peut apparaître qu'avant une fricative ou un coup de glotte ; il est représenté en rōmaji en doublant la consonne qui le suit ; dans des écrits informels, il est aussi utilisé en fin de mot pour indiquer une articulation dure ou hachée, pour exprimer de la colère ou de l'émoi par exemple.

Il est possible de représenter d'autres sons à l'aide d'hiragana en utilisant des petites versions des cinq voyelles. On les utilise, surtout dans un contexte informel, pour représenter des sons qui s'estompent petit à petit (はぁ, ねぇ).

Tableau des hiragana

L'allongement de la voyelle pour la série de kanas avec o ou u se fait à l'aide du kana う (u) ; exemple : とうきょう Tōkyō, sauf dans quelques mots où l'on redouble le kana お o ; ex: おおきい ōkii, « grand ». Il s'agit en fait d'anciens *owo.

Ordre de classement

L'ordre des gojūon (les kana de base) est important puisque c'est aujourd'hui l'ordre le plus utilisé pour le classement dans les dictionnaires, les annuaires téléphoniques, etc., au Japon. On trouve encore parfois l'ordre traditionnel Iroha, du nom du poème pangramme qui en donne l'ordre.

Les kana avec des diacritiques ou de petit format sont assimilés aux kana de base pour le classement. Si deux mots ont les mêmes kana de base, la priorité est donnée au kana simple, puis à celui avec le diacritique dakuten, puis à celui avec le diacritique handakuten, puis à celui de petite taille. Les katakana et les hiragana sont traités de la même façon pour le classement.

Sens d'écriture des Hiragana

Tableau montrant le sens d'écriture des Hiragana

Les hiraganas, tout comme les caractères chinois, ont un sens d'écriture défini. Ordre d'écriture des traits qui prend son importance lors de la calligraphie japonaise.

Origines

Les hiragana, comme les katakana, ont été formés par isolement d'une partie d'un kanji ayant la même prononciation : ce sont donc des formes simplifiées de caractères chinois. Cette invention date du tout début de la période Heian (fin du 8ème siècle). Il est probable que le moine Kûkai ait joué un rôle dans la vulgarisation de ces caractères. Il faut noter également la part prise par les dames de la cour, rebutées par la complexité des kanjis et qui ont poussé à leur utilisation.


Cet article fait partie des généralités sur le Japon?

Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux