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L'Éternité et un jour est un film franco-gréco-italien de Theo Angelopoulos sorti en 1998. Il a reçu la Palme d'or au 51e Festival de Cannes.

Analyse

Alors qu'il sent sa vie finir (il doit être hospitalisé et il ne lui reste que quelques jours à vivre), Alexandre, un écrivain célèbre, se remémore son passé heureux. Sa fille a même déjà revendu sa vieille maison ainsi que les souvenirs qui l'emplissaient. Ces souvenirs évoquaient aussi bien son enfance que sa femme, disparue.

Il rencontre par hasard un enfant laveur de pare-brise (un Albanais d'origine grecque mais qui ne le parle pas) et décide de le raccompagner à la frontière. De cette rencontre émouvante, naît un étrange road-movie, rempli de flash-backs et d'images oniriques.

L'Éternité et un jour est sans doute le film le plus accessible d'Angelopoulos, entre autre réalisateur du Pas suspendu de la cicogne et de L'Apiculteur. On retrouve dans ce film, l'univers du réalisateur grec où, plus que des histoires, il y a des images d'une poésie étourdissante, mettant en scène les hommes dans leur enveloppe terrestre aux prises avec leur environnement. De ces images dont L'Éternité est un jour n'est pas dépourvu, bien au contraire, comme le démontre cette scène prise sur la frontière gréco-albanaise où des réfugiés s'accrochent aux barbelés comme les notes sur une partition.

Mais ce film n'a pas convaincu complètement, certains ont estimé que la beauté des images (certaine) et la qualité indéniable de l'interprétation masquaient une vacuité relative du propos. Ce film long tourne quelque fois en rond, sans réelle progression dramatique.

L'idée de L'Éternité et un jour remonte au décès de deux personnes importantes dans la vie de Theo Angelopoulos, selon l'aveu même du réalisateur : celle de Mikes Karapiperis, le chef décorateur des premiers films du cinéaste, et celle de l'acteur italien Gian Maria Volontè, mort en 1994 sur le tournage du Regard d'Ulysse. De ces deux disparitions découle l'envie de savoir ce que ces personnes auraient fait si elles avaient eu un jour de plus à vivre.

L'Eternité et un jour clôt une trilogie commencée avec le Pas suspendu de la cigogne (1991) et suivi du Regard d'Ulysse (1995). Trois films qui évoquent, chacun à sa façon, « la notion de limite ou de frontière dans la communication entre les êtres, dans l'amour, dans le passage de la vie à la mort », comme l'explique Theo Angelopoulos lui-même.

Distribution

  • Bruno Ganz : Alexandre
  • Isabelle Renauld : Anna
  • Fabrizio Bentivoglio : le poète
  • Despina Bebedelli : la mère d'Alexandre
  • Achileas Skevis : l'enfant
  • Alexandra Ladikou : la mère d'Anna
  • Helene Gerasimidou : Urania
  • Iris Chatziantoniou : la fille d'Alexandre
  • Nikos Kouros : l'oncle d'Anna
  • Alekos Oudinotis : le père d'Anna
  • Nikos Kolovos : le docteur

Fiche technique

  • Titre original : Μια αιωνιότητα και μια μέρα, mia aioniotita kai mia mera
  • Réalisation : Theo Angelopoulos
  • Scénario : Theo Angelopoulos et Tonino Guerra, Petros Markaris, Giorgio Silvagni
  • Production : Eric Heumann et Giorgio Silvagni pour Paradis Films, Intermedias, La Sept Cinéma
  • Photographie : Yorgos Arvanitis, Andréas Sinani
  • Musique originale : Eleni Karaindrou
  • Durée : 130 minutes (2 h 10)
  • Dates de sortie : 23 mai 1998 (Cannes); octobre 1998 (France, Belgique, Grande-Bretagne)

Récompenses:

Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux