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La Victoire en chantant est un film français réalisé par Jean-Jacques Annaud, sorti en 1976.

Analyse

Il reçut l'Oscar du meilleur film étranger aux États-Unis en 1977, ce qui motiva une nouvelle sortie en France sous le titre Noirs et Blancs en couleurs, traduction du titre anglais Black and White in Color.

Aux confins du Cameroun et de l'Oubangi, des colons français et allemands apprennent en janvier 1915 que leurs pays sont en guerre... Les premiers décident d’attaquer les seconds en constituant une armée composée uniquement d’autochtones. Les allemands font de même…

L'ennui est une chose affreuse. Tel pourrait être le message véhiculé par Jean-Jacques Annaud qui, pour un premier film, trouve l'audace de pointer du doigt des petites manies bien franchouillardes et qui lui vaudra même un désintéressement général par les réfractaires de l'auto flagellation.Comme un visionnaire, Annaud précède et dénonce ainsi dans son film le chauvinisme stupide dont il sera victime par la suite.

C'est l'histoire de quelques coloniaux d'une France profonde dans une Afrique noire bien plus profonde encore en 1915 et qui laissent passer le temps au même rythme qu'une batterie de poules qui caquettent joyeusement devant eux… à savoir très lentement. Tout le monde s'emmerde fermement et attend l'opportunité de s'amuser un peu. Ce qui devait arriver arriva, avec une bonne année de retard le journal en provenance de l'hexagone arrive jusqu'au bistrot local où tout le monde découvre, abasourdi, qu'une guerre fait rage dans la mère patrie. Les patriotes décident alors de former leur propre armée en recrutant exclusivement parmi les indigènes pour aller corriger la colonie allemande postée à quelques encablures de là sans vraiment se douter qu'une guerre peut être dangereuse.

Satire déjà annonciatrice du ton qu'aura Coup de tête dans la mise en avant d'une lacheté certaine, La victoire en chantant dépeint une certaine naïveté dans tout ce qu'elle a de courageux mais aussi de ridicule et surtout de touchante. Voir ces joyeux dandys, le drapeau français au poing, paré à aller combattre fièrement tout un bataillon alors qu'ils arrivent à peine à traverser un cours d'eau de 10 cm de profondeur en reste probablement le meilleur symbole. Celui d'une comédie légère au postulat original et absoute de gratuité.

Distribution

  • Jean Carmet : le sergent Bosselet
  • Jacques Dufilho : Paul Rechampot
  • Jacques Spiesser : Hubert Fresnoy
  • Catherine Rouvel : Marinette
  • Dora Doll : Maryvonne
  • Maurice Barrier : Caprice
  • Claude Legros : Jacques Rechampot
  • Jacques Monnet : Père Simon
  • Benjamin Memel Atchory : Assomption
  • Peter Berling : Père Jean de la Croix

Fiche technique

  • Titre français d'origine : La Victoire en chantant
  • Titre français nouvelle sortie : Noirs et Blancs en couleurs
  • Titre anglais : Black and White in Color
  • Réalisateur : Jean-Jacques Annaud
  • Scénario : Georges Conchon et Jean-Jacques Annaud
  • Directeur de la photographie : Claude Agostini
  • Musique : Pierre Bachelet
  • Durée : 90 minutes
  • Pays : France; Côte d'Ivoire; RFA; Suisse
  • Date de sortie : 22 septembre 1976 (France)
Récompense : Oscar du meilleur film étranger en 1977 sous les couleurs de la Côte d'Ivoire
Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux