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Le Septième Sceau est un film suédois d'Ingmar Bergman, sorti en 1957.

Analyse

Nous sommes au XIVe Siècle. La peste ravage l'Europe. Le chevalier Antonius Block et son écuyer Jöns rentrent au pays après dix ans de croisade en Terre sainte. Un personnage tout de noir vêtu les poursuit, défiant le chevalier aux échecs : c'est la Mort. Elle perd la première manche. Non loin de là, une troupe de bateleurs campe dans sa roulotte, en attendant de donner leur représentation.

L'un d'eux, Jof, assure avoir vu la Vierge Marie. il y a aussi une sorcière, un moine défroqué, une procession de flagellants, un forgeron et sa femme infidèle... Quelques-uns accompagneront le chevalier jusqu'à son château OÙ Karin, son épouse, les accueille. on se met à table. mais la Mort est là, qui attend son heure. Elle les entraînera sur la colline, en une infernale sarabande. Seuls le gentil bateleur et sa femme verront l'aube se lever.

Le titre provient d'une phrase de l'Apocalypse selon Saint Jean l'Évangéliste, chapitre 8 :

Et lorsque l'Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel, environ une demi-heure.
Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu; on leur remit sept trompettes.
Ces sept anges soufflent tour à tour dans leur trompette, et à chaque retentissement un fléau s'abat sur le monde.

Ingmar Bergman a expliqué qu'il avait construit son film à la façon d'un peintre du moyen Âge, «avec le même engagement objectif, la même sensibilité et la même joie». Le message est clair : nous sommes toujours menacés par la peste, cela s'appelle aujourd'hui la guerre nucléaire, et face à ce péril il n'est d'autre recours que les coeurs purs. AU fanatisme et à l'intolérance Bergman oppose « le lait de la tendresse humaine». Son film n'a pourtant rien de dogmatique.

Il joue le jeu de la naïveté iconographique, brode librement sur l'imaginaire médiéval. On pense à Dürer, aux gravures sur bois de Hans Beham, à la Danse macabre d'Orcagna. La réflexion philosophique, au demeurant un peu sommaire, est sans cesse irriguée par un onirisme limpide, et même des traits d'humour, notamment à travers le personnage de l'écuyer. Le rôle de Jof le naïf baladin est tenu par le célèbre acteur comique Nils Poppe.

Distribution

  • Gunnar Björnstrand : Jöns, l'écuyer
  • Bengt Ekerot : la Mort
  • Nils Poppe : Jof
  • Max von Sydow : Antonius Block
  • Bibi Andersson : Mia, la femme de Jof
  • Inga Gill : Lisa
  • Maud Hansson : la sorcière
  • Inga Landgré : Karin Block

Fiche technique

  • Titre : Le Septième Sceau
  • Titre original : Det sjunde inseglet
  • Réalisation : Ingmar Bergman
  • Scénario : Ingmar Bergman
  • Production : Allan Ekelund pour Svensk Filmindustri
  • Image : Gunnar Fischer
  • Montage : Lennart Wallén
  • Musique originale: Erik Nordgren
  • Dates de sortie : 16 février 1957 (Suède), 17 avril 1958 (France)
  • Durée : 96 minutes

Récompenses

  • 1957 Festival du Film de Cannes : Prix spécial du jury, ex æquo avec Kanal.
  • 1961 Italie : Ruban d'Argent remis à Ingmar Bergman au titre de Meilleur Réalisateur d'un Film Étranger décerné par le Syndicat National des Journalistes de Cinéma.
Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux