Sommaire (edit)Le cinéma
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Les Bas-Fonds film français de Jean Renoir sorti en 1936 AnalysePépel est un voleur qui vit dans une pension des bas-fonds tenue par Kostileff, un receleur. Il est aimé par deux femmes, deux sœurs, Vassilissa, une jalouse, dont il est l'amant et la pure Natacha, qui l'aime secrètement. Lors d'un cambriolage, Pépel est surpris par le propriétaire des lieux, un baron ruiné, chez qui les huissiers doivent saisir, le lendemain, tous les meubles. Les deux hommes sympathisent et deviennent amis. Le Baron finit par rejoindre Pépel et la communauté des marginaux qui peuplent les bas-fonds. Afin d'échapper à la police qui a repéré ses trafics, Kostileff promet la main de Natacha au commissaire de Police qui a des vues sur celle-ci. Amoureuse de Pépel, elle ne peut s'y résoudre et refuse de revoir le policier. Furieux, Kostileff et Vassilissa décident de lui donner une violente correction. Pépel intervient et sort le vieux Kostilieff dans la cour, celui-ci, détesté de tous, se retrouve encerclé par la foule qui commence à lui donner des coups... Pour Claude de Givray : "Les deux maîtres du muet qui ont le plus impressionné Jean Renoir et qui sont en quelque sorte à la naissance de sa vocation cinématographique sont Eric von Stroheim et Charlie Chaplin. Tout comme Nana comportait un salut amical à l'auteur de Folies de femmes, Les Bas-fonds comportent des clins d'yeux complices à Charlot. Non seulement la dernière séquence des Bas-fonds se réfère directement aux Temps modernes, mais tout le jeu de Junie Astor est inspiré de Paulette Godard, que du reste Renoir aura tant de plaisir à diriger lui-même par la suite dans Le journal d'une femme de chambre. D'autre part, on voit très bien ce qui a pu séduire Jean Renoir dans la pièce de Gorki et que nous retrouvons un peu partout dans l'œuvre du cinéaste : une remarquable galerie de personnages, frondeurs, tire-au-flanc et gentiment révolutionnaires, plus sociables que sociaux, et que leur situation extraordinaire, d'individualistes farouches, rend à même d'éprouver sinon de juger de l'humaine condition. Car les personnages de Jean Renoir vivent comme ils pensent et recréent, au sein de leur dissidence, une collectivité plus pure que la notre." Par ailleurs, André Bazin notait justement que : D'une sombre, réaliste et dramatique histoire, Renoir a presque fait un film comique. Du moins ne se prive-t-il pas de changer de registre puisque Jean Gabin lui-même ne meurt pas à la fin du film ! Les quatre ou cinq aventures personnelles qui s'entrecroisent et se nouent dans le sordide dortoir collectif, sorte d'hôtel meublé pour clochards, qu'on retrouve dans tant de romans russes, transposées par Renoir, sont devenues curieusement franco-russes. Comment admettre que Jouvet soit un haut fonctionnaire tsariste et que la gouille parisienne de Gabin s'apparente à "l'inquiétude de l'âme russe" ? Autant nous faire prendre les bords de la Marne pour ceux de la Volga. Mais c'est bien justement ce dont Renoir a le toupet ! Distribution
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