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Les Enfants du paradis est un film réalisé par Marcel Carné?, sorti sur les écrans en 1945. Analyse
Econduit par le comte, Lacenaire jure de se venger en le ridiculisant, ce à quoi il parvient en profitant des retrouvailles de Garance et Baptiste. Après leur première et unique nuit d'amour, Garance s'en va, au désespoir de Baptiste, retenu par une foule de pierrots de carnaval. L'histoire s'appuie sur une galerie de personnages ayant soit existés (Deburau, Frédérick Lemaître, Lacenaire), soit avérés (le personnage de la riche aristocrate assistant à toutes les représentations de Debureau relatés par des chroniques de l'époque) ou encore inspirés (Montray se rapprochant du ministre des affaires étrangères de Louis-Philippe et du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, ministre de l'intérieur quelques décennies plus tard). Le film, ouvert et clos par des rideaux, est également une mise en abîme de la représentation, déclinant le monde du spectacle d'alors, traitant de la kermesse, de la pantomime, du mime, de la comédie, du mélodrame, de la tragédie, du carnaval. Le sommet est atteint avec la représentation dans le film de « L'auberge des Adrets », mélodrame authentique, relatant les aventures d'un authentique bandit, Robert Macaire. Mais la dissection va au-delà et touche aussi la représentation sociale et les rôles que chacun endosse, masque et costume compris. Le tout servi par un des plus grands textes de Jacques Prévert, qui puise abondamment dans son univers littéraire : Garance chantant le soir dans sa chambre « je suis comme je suis », des éléments de ses collages dans les coulisses des théâtres. Réalisée trois ans après les célèbres Visiteurs du Soir, cette fresque colossale de près de 3 heures constitue l'apogée du fameux réalisme poétique postérieur aux années 30 et dont le tandem Jacques Prévert - Marcel Carné est devenu l'archétype. Ce film fut la production la plus prestigieuse entreprise en France sous l'Occupation (1943) et ne fut d'ailleurs achevée qu'après la Libération. Évocation d'époque remarquable de vie et de vraisemblance dans un grouillement de figurants et de décors habilement utilisés. La reconstitution du Boulevard du Crime est admirable. Les dialogues de Jacques Prévert sont parfaits et comportent de nombreuses répliques mémorables d'une saveur acide. Le jeu des acteurs, légendaires et passionnés, est exceptionnel et Barrault réussit de savoureux numéros de mime. Incontestablement, Arletty est l'irradiante pierre de touche du récit : c'est autour d'elle que gravitent, en un ballet amoureux un peu désordonné, des hommes fascinés. Elle est devenue la "femme mythique" du cinéma français. Distribution
Fiche technique
Distinction
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