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Reservoir Dogs est un film américain de Quentin Tarantino sorti en 1992.

Analyse

N'arrivant pas à caser son script, Tarantino donne un mois à son producteur Lawrence Bender (à qui il restera fidèle) pour trouver un financement, sinon il avait prévu de le réaliser avec les moyens d'un film amateur.

Il voit passer beaucoup d'acteurs et refuse un rôle, entre autres, à George Clooney (ils se retrouveront en tant qu'acteurs jouant les deux frères Gecko dans le film de Robert Rodriguez : '' Une nuit en enfer

Par chance, Harvey Keitel lit le scénario et s'engage à jouer un rôle mais, en plus, à aider au financement. En ce début des années 1990 , Keitel a le vent en poupe, ce qui aide le casting et la production. Il tourne Thelma et Louise? avec Ridley Scott?, La Leçon de piano? avec Jane Campion?.

Reservoir Dogs, c’est l’histoire de six hommes, inconnus les uns des autres, se retrouvant associés pour commettre un vol de bijouterie. Pour éviter qu’un d’entre eux foute le souk et décide de balancer à la police ses partenaires de crime, ils portent tous des surnoms fictifs de couleur. Nous avons donc un Monsieur White, un Monsieur Orange et ainsi de suite .Un doute concernant la présence possible d’un flic s’immisce à l’intérieur du groupe. C’est donc sur ce doute que se penche Tarantino. Qui est la taupe? Suspicions, canailleries, violences et échanges crus sont tous au rendez-vous.

Reservoir Dogs est un film à petit budget, l'esquisse d'un style, comme un brouillon de Pulp Fiction. Pourtant invité à la quinzaine des Réalisateurs de Cannes, le public boude le film. Avec le temps et les soirées vidéo, l'oeuvre est devenue culte. Avec 252 "fuck" éructés, il est même passible de crime verbal dans un pays où chaque gros mot est remplacé par un bip sur le petit écran. On trouve dans Reservoir Dogs des discours souvent immoraux, une violence simple, mais bien brutale et une mise-en scène se voulant théâtrale.

La galerie de portraits de truands est impressionnante. Ces salopards sont très bavards. Ils se placent avec précision dans ce huis-clos très léché par ses choix de cadre. L'économie de moyens rend cette dramaturgie très épurée, limitant l'action. Qui pourtant fonctionne.

Ce suspens de la quête de traître aboutira comme dans tous ses films à une morale très classique : le mouchard paie, et aucun, même celui qui semble doté d'une conscience et de compassion (joué par Keitel), ne sera sauvé.

Le film, qui s'achève dans une mare de sang, oscille sans cesse entre l'insoutenable et l'ironie pure, l'excès volontaire venant sans cesse rendre non réaliste ce qui pourrait être du pur voyeurisme. Cette absence voulue de réalisme est signalée en permanence par des détails qui clochent. Ce sont les détails qui font les histoires, et qui rendent celle-ci un peu plus probable. A l'image de cette séquence, la meilleure, où Tim Roth raconte, répète, apprend, et vit une même anecdote. Multiples décors pour propos identique. Tout n'est qu'un jeu.

La construction narrative en flash-back savants, ménageant adroitement le suspense, les dialogues drôles et inspirés, la précision de la mise en scène et le soin apporté au commentaire musical, tout indique le travail précis d'un auteur, bigrement doué, là où on ne pourrait voir que désinvolture.

Distribution

Fiche technique



Original: source Wikipédia

Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux