Sommaire (edit)Le cinéma
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Rien ne va plus , film français réalisé par Claude Chabrol, sorti en 1997. Analyse critiqueBetty et Victor, un duo d'escrocs médiocres, parcourent les routes de France en camping-car, à l'affût de menus larcins. Ils trouvent leurs victimes dans des congrès professionnels où Betty use de ses charmes pour endormir ses proies. Leur périple les mène en Suisse où Betty prend contact avec Maurice. Maurice remet à Betty une valise contenant 5 millions de francs suisses. Betty et Victor sont alors entrainés dans une affaire qui les dépasse. Betty les lance sur un coup tordu, aux dépens de délinquants d'une autre espèce, qui blanchissent de l'argent inavouable, et sont prêts à toutes les violences pour protéger leurs circuits. Betty échafaude un plan : elle prévoit d'échanger à son insu la mallette qu'il doit emmener aux Caraïbes, contre une mallette identique bourrée d'une collection complète du «Figaro» de l'année. Le blanchiment de l'argent amènera nos deux gentils malfaiteurs jusqu'à Pointe-à-Pitre. Escrocs à la petite semaine, Victor et Betty, eux, se déplacent en camping-car et ne subtilisent qu’une partie de l’argent trouvé sur leurs victimes. La modestie est leur credo, la vanité leur pire ennemie. Mieux vaut un artisan rusé qu’un auteur creux. On pense à Chabrol lui-même, bien sûr, très bon pour confondre auteur et artisan. La manipulation, c’est d’ailleurs son rayon. Il ne cherche pas à duper de bout en bout le spectateur pour le conduire vers un dénouement inattendu. Son jeu est plus subtil : il manipule en dissimulant toute trace de manipulation. Même à la fin du film, un doute plane encore, des zones d’ombre demeurent. Sous des allures de bonhommie, Victor et Betty sont insaisissables. Dans cette aventure totalement farfelue, flirtant avec la série B, Chabrol passe du coq à l’âne, cultive les simulacres, mélange les genres en se moquant de la vraisemblance. La dernière demi-heure est un joyau de non-sens. Distribution
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