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Une vérité qui dérange, (an Inconvenient Truth) est un film documentaire américain traitant du changement climatique, spécialement du réchauffement planétaire, réalisé par Davis Guggenheim. Al Gore, l'ex- Vice-président des États-Unis d'Amérique y tient le premier rôle.

Ce documentaire de 94 minutes est basé en grande partie sur une présentation multimédia que Gore a préparée pour sa campagne de sensibilisation sur le réchauffement climatique. La structure du film est essentiellement celle d'un film documentaire, An Inconvenient Truth suit une base dramatique dans la séquence où les faits sont révélés et les prévisions soulignées, auxquels s'ajoutent des événements de la vie personnelle d'Al Gore. Plutôt qu'énumérer simplement des faits d'une façon sèche et mécanique, le film place son sujet dans un contexte plus moral et émotionnel avec des éléments d'une intrigue dramatique.

Synopsis

L'ancien vice-président Al Gore se consacre à ce qu'il considère comme le but de sa vie après l'échec de l'élection présidentielle de 2000. Il s'implique lui-même dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans la continuité d'une présentation exposée à travers le monde dans sa tournée surnommé "the slide show" , Gore met en lumière la quasi-unanimité des scientifiques s'accordant sur le réchauffement global de la Terre, débat sur la politique et l'économie du réchauffement global, et décrit les conséquences graves que le changement du climat produira si la quantité de production humaine de gaz à effet de serre n'est pas significativement réduite dans un futur très proche.

Le film inclut beaucoup de réfutations des arguments de ceux qui doutent de l'importance ou de la réalité d'un réchauffement de la planète. Par exemple, il aborde le risque de l'éffondrement d'un inlandsis majeur, un glacier très étendu au Groenland ou en Antarctique, dont l'un ou l'autre pourrait élever les niveaux de mer globaux d'approximativement 6 mètres, provoquant l'inondation des secteurs côtiers et créant une centaine de millions de "réfugiés climatiques", les écoréfugiés. La fonte des eaux du Groenland pourrait stopper le courant du Gulf Stream et rapidement déclencher un refroidissement local dramatique en Europe nordique (en dépit du réchauffement climatique global). Le documentaire se conclut en indiquant que si les mesures appropriées sont prises rapidement, les effets du réchauffement peuvent être inversés avec succès en libérant moins de dioxyde de carbone et en cultivant plus de plantes et d'arbres. Enfin Gore invite tous les spectateurs à apprendre comment ils peuvent aider et à se mobiliser dans cette initiative.

Dans le but de montrer le phénomène de réchauffement climatique le film présente la température annuelle et les niveaux de CO2 pendant les 600 000 dernières années déterminés par les analyses des carottes de glaces prélevées en Antarctique. Une analogie à l'Ouragan Katrina est utilisé pour leur rappeler que les vagues de 9 à 14 mètres ont détruit presque un million de maisons côtières du Mississippi, Louisiane, Alabama, et Floride.

Gore est intrigué la première fois par le réchauffement planétaire quand il eut un cours à l'université d'Harvard avec le professeur Roger Revelle, l'un des premiers scientifiques à mesurer le taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Le livre de Gore publié en 1992, Earth in the Balance, traitait déja d'un certain nombre de sujets touchant l'environnement, et se classa dans la liste des bestsellers du New York Times. Plus tard, quand Gore entra au congrès des États-Unis, il initia la première audition du congrès, y emmena des climatologues et commença à débattre de ce sujet avec les représentants élus. Il pensait qu'une fois les législateurs au courant de l'incontestable évidence, ils seraient conduits à l'action ; pourtant finalement, le processus fut lent voire laborieux.

En tant que vice-président dans l'administration Clinton, Gore poussa à la création d'une taxe sur le carbone, "carbon tax" pour inciter à réduire la consommation de combustible fossile et de ce fait diminuer l'émission de gaz à effet de serre, elle a été partiellement mise en œuvre en 1993. Il a aidé à promouvoir le protocole de Kyoto en 1997, le traité international conçu pour limiter les gaz à effet de serre. Cependant, il n'est pas ratifié par les États-Unis en raison de l'opposition du sénat Américain. Gore a aussi soutenu le placement du satellite dans le cadre du programme Triana, pour accroître la conscience des problèmes environnementaux et pour avoir les premières mesures directes de la proportion de rayonnement solaire réfléchi par la Terre. Durant sa campagne présidentielle de 2000, Gore s'engagea, en partie, sur un engagement de ratification du protocole de Kyoto.

Après sa défaite à l'élection présidentielle, Gore a adapté une projection de diapositives, "slide show" qu'il avait précédemment créé, et commença à donner à travers les USA et dans le monde entier des présentations de multimédias sur le réchauffement climatique. Au moment où le film débute, Gore estime l'avoir montré plus d'un millier de fois. Les producteurs Laurie David et Lawrence Bender ont vu le show de Gore à New York après la première de The Day After Tomorrow[5]. Inspirés, ils rencontrent le réalisateur Davis Guggenheim au sujet de la possibilité de transformer la projection de diapositives en un film. Guggenheim, sceptique au début, plus tard vit la présentation de Gore faite pour lui seul et déclara qu'il a " été très secoué ", "blown away" et que " une heure et demi après la fin, il était convaincu que le réchauffement planétaire était le problème le plus important... Je n'ai aucune idée de la façon dont vous allez tirer un film de ça, mais je veux essayer" .

Dans le film et le livre l'accompagnant, Gore cite beaucoup d'études scientifiques pour soutenir la revendication que le réchauffement climatique est réel et en grande partie causé par l'homme :

  • La fonte de nombreux glaciers est souligné par des photographies montrant l'avant et l'après. (Voir la fonte des glaciers du Kilimanjaro
  • Une étude faite par les chercheurs de l'Institut de Physique de l' université de Berne et du Projet Européen pour creuser la glace dans l'Antarctique, l'EPICA , présente des données de l'Antarctique à partir de carottes de glaces montrant les concentrations en dioxyde de carbone les plus élevées pour les 650.000 dernières années.
  • L'enquête du Dr. Naomi Oreskes en 2004, recense 928 articles scientifiques sur le changement climatique publiés entre 1993 et 2003. Le résultat de son observation, publié en éditorial dans le journal Science, est que chaque article soit soutient le consensus « le réchauffement global a une part d'origine humaine », soit n'en tient pas compte.
  • RealClimate, un blog collectif maintenus par 11 climatologues, honore les faits scientifiques du film comme " remarquablement à jour, contenant des références à une partie des toutes dernières recherches ".

Réactions

Le film, en ouverture de festivals de films, a été accompagné par une promotion publicitaire utilisant des slogans tels que "Un avertissement au Monde " (" A global warning"), " Nous sommes tous sur une fine couche de glace ", "De loin le plus terrifiant film jamais vu ", et enfin " Le film le plus effrayant cet été est celui où vous êtes le méchant et le héros ". La réaction à Sundance fait écho au montant du box-office et aux articles positifs des critiques de films. D'ailleurs, le film et l'acclamation des critiques ont été parodiés dans des programmes télévisés.

La réaction critique au film a été positive et le public a été au rendez-vous aux USA, faisant de lui le troisième documentaire le plus vu au cinéma jusqu'ici (après Fahrenheit 9/11 et La marche de l'empereur). Certaines critiques ne furent pas aussi aimables. Par exemple, le journaliste Ronald Bailey dans le magazine libertaire Reason note que "bien que Gore décrit des faits scientifiques plus vrais que inventés, il exagère les risques. »

Le film reçut une récompense spéciale de Humanitas Prize, et c'est la première fois que l'organisation distribue une récompense spéciale depuis 10 ans.

En France, Yann Arthus-Bertrand déclarait : « C'est un film très bien fait, à l'américaine, avec de l'humour, des applaudissements... En deux heures, il en fait plus pour l'environnement que moi en dix ans ! »

Le Président Bush, interrogé pour savoir s'il regarderait le film, a répondu : "J'en doute". Il a plus tard déclaré que "nous devons rester sceptiques quand au fait que les gaz à effet de serre sont causés par l'humanité ou de causes naturelles ". Gore réplique que " la communauté scientifique du monde entier s'accorde sur le fait que les êtres humains sont responsables du réchauffement planétaire et aujourd'hui encore il (Bush) a exprimé des doutes personnels que cela soit vrai ".

En septembre 2006, Gore a voyagé à Sydney, Australie pour promouvoir le film. Le premier ministre australien, John Howard expliqua qu'il ne veut pas rencontrer Gore ou s'accorder sur le protocole de Kyoto à cause du film: " Je ne prends pas de conseils politique d'un film", "I don't take policy advice from films ". Le leader de l'opposition Kim Beazley joignit Gore pour voir le film et d'autres membres politique assistèrent à une séance spéciale de visionnage à la Parliament House, lieu de rassemblement du parlement à Canberra, plus tôt dans la semaine.

Fiche technique

  • Titre original :An Inconvenient Truth
  • Réalisateur : Davis Guggenheim
  • Produit par : Lawrence Bender; Scott Burns
  • Musique originale : Michael Brook, Melissa Etheridge
  • Montage : Jay Lash Cassidy, Dan Swietlik
  • Genre: documentaire
  • Durée : 94 minutes
  • Dates de sortie : 24 Janvier 2006 (USA, Sundance Film Festival);
    24 May 2006 (Festival de Cannes);
    2 Juin 2006 (USA) ;
    11 Octobre 2006 (France)
Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux