Sommaire (edit)Le cinéma
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Une femme mariée, film français de Jean-Luc Godard, sorti en 1964. AnalyseLe film commence par une suite de plans qui représentent le corps de Charlotte en fragments juxtaposés. Mariée avec Pierre, pilote de ligne, Charlotte a un amant, Robert, acteur qui lui demande de quitter son mari. Avec l'un, avec l'autre, elle retrouve les mêmes attitudes. S'apercevant qu'elle est enceinte, elle ne sait auquel en attribuer la paternité. Charlotte qui au début du film renonçait à lire « L'âme », se plonge dans « Bérénice ». En compagnie de son petit garçon Nicolas, elle se rend à l'aéroport pour accueillir Pierre. Les époux s'embrassent furtivement. Pierre présente son compagnon de voyage, Roger Leenhardt, qui revient d'une séance du procès d'Auschwitz. Leenhardt s'est rendu à l'invitation du couple. Confortablement installés dans le living-room, les trois personnages entament une discussion au cours de laquelle Pierre parle de la mémoire, Charlotte improvise sur le présent, tandis que Leenhardt définit l'intelligence et fait l'éloge du compromis. Après une séance de piscine, Charlotte se rend chez son médecin, elle apprend qu'elle est enceinte de trois mois, sans bien savoir quel est le père. Elle rejoint Robert dans le cinéma du hall d'Orly, où se joue Nuit et brouillard. Robert doit partir pour quelques jours pour accompagner sa troupe à Marseille; le couple se réfugie dans une chambre d'hôtel. Une longue conversation s'engage sur le thème du théâtre et de l'amour. Charlotte qui au début du film renonçait à lire « L'âme », se plonge dans « Bérénice ». La fin du film trouve Charlotte aussi indécise qu'au début. Présenté à Venise en 1964, sous le titre La Femme mariée, le film fut aussitôt interdit en France. La censure exigea un changement de titre. La Femme mariée devint donc Une femme mariée. Le film fit l'objet de cinq coupures (extraits de dialogues, plan de slip, plan de bidet). Godard eut ce commentaire : «Puisque la censure est contente, je ne vais pas chinoiser pour un robinet de plus ou de moins.» À ce titre, Une femme mariée est le plus beau des films sur le corps et le toucher. Tout ce que le porno n’a jamais su montrer, en quelque sorte.
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