Sommaire (edit)Le cinéma
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Zazie dans le métro film français de Louis Malle sorti en 1960, d'après le roman homonyme de Raymond Queneau. Analyse critiqueZazie, une gamine de dix ans aux manières délurées et au langage vulgaire, arrive de province, impatiente de découvrir le métro parisien. Son oncle Gabriel l'attend à la gare et, à sa grande déception, la jette directement dans un taxi conduit par son ami Charles et la dépose au café Turandot. Là, elle fait la connaissance de Mado P'tits Pieds, une servante au grand cœur, de sa tante Albertine, ménagère modèle, et d'autres figures truculentes. Zazie s'échappe pour enfin se promener en métro, mais quand elle se rend compte qu'il est fermé pour cause de grève, elle se met à pleurer. Chacun va désormais vaquer à ses propres occupations. L'oncle se travestit en danseuse espagnole dans un café-concert, Charles déclare sa flamme à Mado pendant que Zazie découvre le marché aux puces en compagnie de Pédro-Surplus, qui se métamorphosera en agent Trouscaillon, puis en Aroun-Arachide. Après deux jours de folie parisienne, Zazie emprunte enfin le métro pour se rendre à la gare et repartir. Mais Zazie, endormie dans les bras de sa tante, n'a toujours pas vu le métro, Elle déclare à sa mère qu'elle a vieilli. La qualité du film est assez inégale. La première demi-heure est « suprême », comme dirait Zazie, trousse-pète impérieuse et pleine de verve. Tout excité à l'idée de concurrencer Queneau dans l'exercice de style et de tourner son premier film en couleurs, Louis Malle joue avec la grammaire du cinéma : ralentis, accélérés, coupes incongrues, gags visuels, clins d’œil à ses confrères. Pif, paf, schtong, l'image explose de tous les côtés, façon pop art et cartoon échevelé. Après, tout s'enraye dans la plus grande cacophonie, et la lassitude gagne. Qu'importe : les dents du bonheur toujours prêtes à croquer la vie, Catherine Demongeot campe une irrésistible Zazie. Cependant ce film est important car il ouvre en fanfare un thème phare de la filmographie de Louis Malle. Le cinéaste n'a cessé de dénoncer le décalage entre la lucidité enfantine et l'hypocrisie du monde des adultes. Phrases cultes :
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