Barbarella

De Cinéann.

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Barbarella , film français de Roger Vadim, sorti en 1968

Analyse critique

En l'an 4000, le monde vit maintenant dans une ère peace and love où les armes sont devenues obsolètes et où les gens font l'amour en absorbant des pilules. L'aventurière Barbarella est envoyée en mission par le président de la Terre pour tenter de retrouver le savant Durand Durand, inventeur d'une arme destructrice, le Positron. L'homme a disparu aux environs de la planète Lithion, il y a déjà quelques années.

Après le crash de son vaisseau spatial sur cette planète, Barbarella est attaquée par des poupées tueuses menées par deux petites filles méchantes et cruelles. Stomoxys et Glossina se trouvent être également les nièces de la Reine noire de Sogo, la ville du mal. Barbarella est sauvée par Mark Hand, une sorte de chasseur qui a décidé de vivre loin de la ville et de ses péchés. Comme récompense, il obtient d'elle de lui faire l'amour de façon primitive, en ne faisant pas appel aux pilules.

À la suite d'un nouveau crash, l'aventurière fait connaissance avec les esclaves prisonniers de Sogo. Elle est ensuite conduite dans le repaire de la Reine, grâce à l'aide d'un ange aveugle, Pygar, qui a réappris à voler après avoir fait l'amour avec elle. À Sogo, ville où un nouveau péché est inventé à chaque heure, elle retrouve Durand Durand, devenu le concierge de la Reine et qui s'apprête à conquérir le monde grâce à un appareil maléfique de son invention. Pour sa part, la Reine noire est une reine qui se complaît dans le mal. Elle laisse Barbarella entre les mains de Durand Durand qui l'installe dans une machine censée la faire mourir d'un plaisir orgasmique. Elle s'en tire sans trop de dommages au grand dépit du savant fou.

Les esclaves de Sogo finissent par se révolter mais Durand Durand se sert de son Positron pour les mater. Barbarella parvient finalement à convaincre la Reine de se joindre à elle pour le combattre. Durand Durand meurt dans le magma qui entourait la cité et qui finit par tout engloutir. Barbarella et la Reine parviennent à s'enfuir grâce à l'ange Pygar.

Jean-Claude Forest disait avoir créé le personnage de Barbarella en s’inspirant de Brigitte Bardot, mais c’est Jane Fonda, période sensuelle, qui partageait alors la vie de Roger Vadim, et c’est elle qui endossa les tenues légères du « meilleur pilote spatial du XXXXIe siècle ». Le film est un objet pop tel qu’on les fabriquait à l’époque, d’une extravagance un peu forcée, comme si chaque séquence et surtout chaque décor devait arracher des cris de surprise au spectateur, qu’on cherchait sans doute moins amateur de science-fiction que lecteur du magazine Lui. L’intrigue importe peu : L’actrice américaine, au corps sculptural, défile dans un tas de combinaisons, des plus sexy, dessinées, pour l’occasion, par le grand couturier espagnol Paco Rabanne.

L’intérêt du film repose surtout sur son univers psychédélique, aux décors ultra-kitsch, plutôt que sur son histoire, qui est plus un leurre qu’autre chose. Barbarella est envoyée pour sauvegarder la Terre, dans sa mission, elle va côtoyer des êtres plus mystiques les uns que les autres : des clones, puisque l’action se situe en l’an 4000 , des poupées aux dents acérées, un ange aveugle perdu dans un labyrinthe (Icare égaré dans son dédale), un tyran et ses samouraïs, ou encore des perruches aussi dangereuses que Les oiseaux d’Hitchcock. Barbarella marque le début de la libération sexuelle féminine, dont la philosophie serait "faites l’amour pas la guerre !... Love !".

Distribution

  • Jane Fonda (VF : elle-même) : Barbarella
  • John Phillip Law (VF : Bernard Tiphaine) : Pygar, l'ange
  • Anita Pallenberg : la Reine noire alias « le Grand Tyran »
  • Milo O'Shea (VF : Jean Richard) : le concierge / Durand Durand
  • Marcel Marceau (VF : lui-même) : le professeur Ping
  • Claude Dauphin (VF : lui-même) : le président de la Terre
  • David Hemmings (VF : Jean-Louis Trintignant) : Dildano
  • Ugo Tognazzi (VF : Robert Hossein) : Mark Hand
  • Serge Marquand]: le capitaine Sun

Fiche technique

  • Réalisation : Roger Vadim
  • Scénario : Terry Southern, Roger Vadim et Claude Brulé, d'après la bande dessinée-homonyme de Jean-Claude Forest
  • Photographie : Claude Renoir
  • Montage : Victoria Mercanton
  • Musique : Michel Magne, James Campbell et Charles Fox
  • Production : Dino De Laurentiis
  • Sociétés de production : Dino De Laurentiis Cinematografica et Marianne Productions
  • Pays d'origine : France / Italie
  • Langue de tournage : anglais
  • Durée : 98 minutes
  • Dates de sortie : France : 25 octobre 1968
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