James Cameron

De Cinéann.

James Francis Cameron est né le 16 août 1954 à Kapuskasing (Ontario, Canada). Il est réalisateur, scénariste et producteur américain.

Biographie

James Cameron, fils de Phillip, un ingénieur électrique, et Shirley, une artiste, est né et a passé son enfance au Canada, près des chutes du Niagara (d'où lui vient peut-être son goût de la démesure). En 1971, il déménage à Brea (Californie, États-Unis), où il sera diplômé de physique à la California State University. Mais ses premiers jobs alimentaires seront mécanicien et conducteur de camions car il nourrit une toute autre ambition : le cinéma. Son premier court métrage : Xenogenesis, est financé par un consortium de dentistes.

Il officie alors comme réalisateur, producteur, co-scénariste, monteur, directeur de la photographie, maquettiste et superviseur des effets spéciaux. Cette expérience lui permet de se faire remarquer en 1980 par Roger Corman qui l'engage dans sa compagnie New World Picture.

James Cameron travaille alors principalement sur les effets spéciaux avant d'être nommé directeur artistique sur Les Mercenaires de l'espace puis directeur de la photographie et réalisateur de deuxième équipe sur Galaxy of terror. Il travaille également aux effets spéciaux de New York 1997 de John Carpenter

Remarqué, il est nommé réalisateur de Piranha 2 : Les Tueurs volants, une coproduction italo-américaine. Mais ses relations avec le producteur Ovidio G. Assonitis se dégradent, tant et si bien que celui-ci lui retire le contrôle artistique du film. James Cameron tente bien de pénétrer par effraction, la nuit, dans la salle de montage mais ses modifications sont systématiquement écartées par le producteur. Bien qu'étant co-crédité comme réalisateur, il reniera le film (souvent absent de ses filmographies officielles). Comme la plupart de ses œuvres suivantes, il existe deux versions du film, celle du producteur, la plus répandue, et le très rare remontage du réalisateur, exploité autrefois aux USA en video et laserdisc.

Cette mauvaise expérience ne freine en rien ses ambitions. Sur les cendres de son premier film, Cameron entame l'écriture du scénario de Terminator. Tourné pour 6 millions de dollars, Terminator en rapportera 80. Le film est produit par Gale Anne Hurd, qui devient ensuite sa femme. Mais bien avant cet immense succès, Hollywood l'avait remarqué, et les sollicitations se multiplient. Il écrit avant de tourner Terminator' la première mouture de Rambo II : La Mission, réécrit ensuite par Sylvester Stallone. Qualifié de reaganien par les critiques, ce film vaudra longtemps à James Cameron sa réputation de cinéaste bourrin, mais Sylvester Stallone avouera plus tard qu'il regrettait de ne pas avoir tourné la version originale du script, plus subtile dans son approche.

Pour la société de production Brandywine, il écrit Aliens le retour, avant de se voir proposer l'opportunité de le réaliser lui-même, suite au succès de Terminator. C'est sur ce tournage, dans les fameux Studios Pinewood en Angleterre, qu'il se mettra à dos les techniciens, les traitant de « syndicalistes fainéants », ceux-ci se vengeant en arborant des tee-shirts « je peux tout supporter : j'ai travaillé avec James Cameron ». Il renverra le premier directeur de la photographie, assurant lui-même la fonction avant qu'un remplaçant n'arrive. Finalement le film est un succès qui le conforte dans sa position de nouveau génie d'Hollywood, et lui permet de monter avec Gale Anne Hurd un nouveau projet…

Pour tourner Abyss, James Cameron se donnera les moyens de ses ambitions : budget hollywoodien, tournage dans un silo nucléaire en cours de construction noyé par plus de 26 000 m³ d'eau, invention (avec son frère Mike) de caméras révolutionnaires pour filmer sous l'eau, effets spéciaux en images de synthèses derniers cris. Il pousse ses acteurs à bout, dans des conditions de tournage déjà éprouvantes (Ed Harris craquera à plusieurs reprises). Pourtant le film ne recevra qu'un accueil mitigé.

A cet époque, il a déjà eu deux épouses. La troisième sera Kathryn Bigelow, réalisatrice au style assez violent, dont le goût pour les scènes d'action musclées la rapproche indéniablement de son mari. Celui-ci produira pour elle Point Break et Strange Days, tout en écrivant également ce dernier. Son prochain projet personnel sera Terminator 2 : Le jugement dernier, suite des aventures de Sarah Connor campée par Linda Hamilton, sa quatrième épouse. Comme il l'avait prouvé avec ses films précédents, James Cameron est un pionnier des images de synthèse, repoussant toujours plus loin les limites du possible. T2 n'y fera pas exception. Pour un budget record à l'époque de 100 millions de dollars, cette nouvelle association avec Arnold Schwarzenegger rapportera plus de 500 millions de dollars à travers le monde, tant et si bien que lorsque l'acteur essuie un de ses premiers échecs avec Last Action Hero, c'est tout naturellement qu'il se tournera vers son réalisateur fétiche pour redorer son blason.

Après la tentative avortée de monter un film autour du personnage de Spider-man, avec l'autrichien dans le rôle du super-vilain, la troisième collaboration entre les deux hommes sera finalement True Lies, remake de la comédie française La Totale ! de Claude Zidi. La comparaison entre les deux films s'arrête là. Bénéficiant d'un budget à peine comparable, le film multiplie les scènes d'action épiques, dans une ambiance bon enfant tranchant avec le reste de sa filmographie. Une partie des effets spéciaux numériques est pour la première fois assurée par Digital Domain, compagnie qu'il a fondée en 1993, et qu'il quittera en 1998.

Après déjà une décennie passée à révolutionner les effets spéciaux et à monter des projets toujours plus fous, James Cameron n'est toujours pas comblé. Lors de la production d'Abyss, il a accumulé une abondante documentation à propos du destin tragique du Titanic. L'idée a fait son chemin, et il s'attelle à réaliser ce qui s'avèrera être le film de tous les excès. Co-produit par deux studios « frères ennemis », 20th Century Fox et Paramount, le film, budgeté à 150 millions de dollars, en coûtera finalement plus de 200, un nouveau record, soit plus que le prix qu'avait coûté la fabrication du Titanic en son temps. Le paquebot est reconstruit presque à l'identique (échelle 9/10), on dit même que le caviar dans les assiettes était vrai. Les rumeurs les plus folles circuleront sur ce film : on racontera qu'il sera un gouffre financier, menant à une faillite certaine les deux studios qui en assurent le financement. James Cameron sera d'ailleurs obligé de sacrifier son salaire de réalisateur et son intéressement aux recettes afin de prouver sa foi dans le projet. Finalement, Titanic sera le plus gros succès de l'histoire du cinéma avec plus de 1,8 milliard de dollars de recettes et le réalisateur en sera largement récompensé, financièrement d'abord, mais aussi par 11 oscars dont 3 pour lui-même (seuls Ben-Hur et Le Retour du Roi en ont obtenu autant).

Par la suite, James Cameron décide d'élargir ses visées, avec la série TV Dark Angel pour commencer, qu'il produit et dont il réalise l'épisode final, puis avec une série de documentaires : Les Fantômes du Titanic dans lequel il expérimente le tournage en trois dimensions, Expedition: Bismarck sur un autre naufrage célèbre, Aliens of the deep sur les étranges créatures des fonds sous-marins, et Volcanoes of the Deep Sea. Il fut même question qu'il embarque à bord d'un Soyouz russe à destination de la station Mir, épopée qu'il n'aurait sans doute pas manqué de filmer. En outre, il produira le film Solaris pour Steven Soderbergh, en sa qualité d'expert en science-fiction et en effets spéciaux.

En mai 2006 James Cameron revend à la firme d'investissement WyndCrest (dont fait notamment parti le réalisateur Michael Bay) Digital Domain, la compagnie spécialisée dans les effets spéciaux en images de synthèse qu'il avait cofondée avec son collaborateur de longue date Stan Winston. Parmi les nombreux films auxquels Digital Domain aura contribué depuis sa création en 1993, on peut citer notamment : Apollo 13, Armageddon, Le Jour d'après, ou I, Robot.

Filmographie


Nominations et récompenses

  • Oscars 1998 : Meilleur film , Meilleur réalisateur pour Titanic , Meilleur montage
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