La Loi du Seigneur

De Cinéann.

La Loi du Seigneur (Friendly Persuasion) film américain de William Wyler, sorti en 1956.

Analyse critique

La famille Birdwell vit dans l'Indiana en 1862, alors que la guerre de Sécession fait rage. Jess, son épouse Eliza et leurs trois enfants (Mathilde, Josh et Nicolas), sont quakers. En tant que quakers, ils ont interdiction de recourir à toute forme de violence (physique ou verbale) alors qu'ils sont en pleine guerre de Sécession. Il se doivent d'aimer leur prochain, de le tutoyer et s'opposent à l'esclavage. Leur religion leur interdit également la musique, la danse et les jeux d'argent.

La foire de la ville est le lieu des choix et des tentations : Jess converse avec un musicien, tandis que Mathilde danse avec Gard, un soldat méthodiste. Quant à leur fils Josh, il est provoqué par des adolescents mais refuse de se battre. Nicolas le plus jeune prend part à un jeu d'argent. Très séduisant, Josh a beaucoup de succès auprès des trois filles de la veuve Hudspeth.

Quand l'arrivée des sudistes est annoncée, Gard doit partir combattre mais promet à Mathilde de l'épouser à son retour. Pour la famille quaker un dilemme moral se pose : faut-il prendre les armes pour lutter contre l'esclavage ou s'opposer à toute forme de violence ? Josh décide finalement de partir à la guerre malgré les supplications de ses parents. Lorsque le cheval de Josh revient seul à la ferme, Jess prend les armes à son tour pour lutter contre l'ennemi. Pourtant sur le champ de bataille, il épargne un Sudiste qui lui a tiré dessus, puis retrouve son fils vivant et le ramène à la ferme. Pendant ce temps, Eliza se retrouve obligée de nourrir et d'accueillir ses ennemis (Sudistes) et sans réelle raison se met à frapper un sudiste. Les sudistes décident finalement de reprendre leur chemin.

La mise en scène de William Wyler est comme toujours d’une rigueur irréprochable. D'ailleurs, il aligne quelques courses de carrioles qui pourraient annoncer le morceau de bravoure de « Ben-Hur » qu'il tourna deux ans plus tard. Notons aussi un ton parfois égrillard plutôt inattendu avec un sujet pareil, tout particulièrement une séquence dans la ferme d’un quatuor de femmes privées d’hommes, qui frise la pantalonnade.

Le scénario étant en grande partie tourné vers la comédie familiale, les enjeux ne vont pas très loin. Il suffit d’un balai pour chasser des pillards affamés et si quelques seconds rôles trouvent la mort, toute la famille s’en sort avec des égratignures.

L'attrait de ce film tient en grande partie à la présence de Gary Cooper. C'est indéniablement un de ses rôles les plus sympathiques et il y déploie sans aucun complexe sa vieille panoplie de mimiques embarrassées, de gestes ébauchés, de sourires en coin avec un métier achevé.

Dorothy McGuire a bien du mérite de se sortir d’un rôle aussi casse-pied et moralisateur, Anthony Perkins joue les ados tourmentés et Robert Middleton est excellent en voisin hilare.

Distribution

  • Gary Cooper : Jess Birdwell (Jean)
  • Dorothy McGuire : Eliza Birdwell
  • Anthony Perkins : Josh Birdwell (Jacques)
  • Richard Eye : Little Jess (Nicolas)
  • Robert Middleton : Sam Jordan
  • Phyllis Love : Martha Birdwell (Mathilde)
  • Peter Mark : 'Gard' Jordan (Charles)

Fiche technique

  • Titre français: La Loi du Seigneur
  • Titre américain: Friendly Persuasion
  • Réalisation : William Wyler
  • Scénario : Michael Wilson d'après un roman de Jessamyn West
  • Musique : Dimitri Tiomkin
  • Directeur de la photographie : Ellsworth Fredericks
  • Montage : Robert Belcher, Edward A. Biery, Robert Swink
  • Société de production : Allied Artists Picture Corporation
  • Durée : 137 minutes
  • Dates de sortie : 25 novembre 1956 , 6 juin 1957 (France)

Distinction


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