Mon colonel

De Cinéann.

Mon colonel est un film français de Laurent Herbiet sorti en 2006

Sommaire

Synopsis

1995. Plus de quarante ans après la fin de la guerre d’Algérie, le colonel à la retraite Raoul Duplan est trouvé mort chez lui, une balle dans la poitrine. Une lettre anonyme est envoyée aux enquêteurs : "Le colonel est mort à Saint-Arnaud". Au rythme de l’enquête, le film va mettre en lumière l’aventure algérienne de cet officier particulièrement décoré et ses méthodes de la guerre ébauchées en Indochine.

1956, Saint-Arnaud (aujourdhui El Eulma), dans l'est de l'Algérie : un jeune officier juriste, Guy Rossi, prend ses fonctions auprès du colonel Duplan. La machine des pouvoirs spéciaux et de la torture institutionnalisée se met tranquillement en route. Elle fera du jeune juriste un bourreau. Le colonel a fait de son secteur de Saint Arnaud dans le Constantinois, un laboratoire d’expérimentation de théories sur la guerre contre révolutionnaire développées par des officiers de l’armée française : encadrement de la population, action psychologique, torture, des méthodes qui seront utilisées plus tard de manière systématique pendant la Bataille d’Alger. Pour mener à bien son projet à Saint-Arnaud, le colonel a demandé qu’on lui affecte un soldat qui soit aussi un juriste.

L’enquête va ainsi exhumer le sort de Guy Rossi, un jeune appelé porté disparu en 1957 dans des circonstances restées mystérieuses. Parti de son propre chef sous les drapeaux après une déception amoureuse, l’étudiant en droit va se trouver chargé de doter les méthodes du colonel d’une assise juridique. Rossi a pour mission d’étudier la latitude qu’offrent les pouvoirs spéciaux votés par l’Assemblée Nationale à l’unanimité. “Aucune mesure même celles contraires aux grands principes de notre droit n’est à écarter” conclut Rossi. Découvrant la réalité des opérations de "maintien de l’ordre" de l’armée française en Algérie à l’heure où ont été votés les "pouvoirs spéciaux" au bénéfice des militaires, Guy Rossi va se trouver happé dans un engrenage dont il consigne minutieusement les péripéties.

Critique

Le premier film de Laurent Herbiet n’a rien d’un « premier film » par l’intérêt que suscite son sujet et le sérieux de son travail de mise en scène. Produit et écrit par Costa- Gavras, Mon colonel est un projet initié il y a maintenant sept ans et seule la ténacité de son équipe et l’investissement de ses comédiens a permis de voir enfin le jour sur l’écran.

L’originalité de ce récit sur la guerre d’Algérie, relève à la fois de la forme, avec ce mélange classique des images en noir et blanc qui racontent l’année 1956 et celles en couleurs qui concernent notre époque et du fond, puisqu’il s’agit de proposer un regard plus complexe sur les agissements de l’armée française en Algérie avec le recul de notre époque mais aussi par le récit de ces événements vécus par un jeune officier au cœur même de la tourmente.

Ainsi, le personnage principal, incarné par le jeune et talentueux Robinson Stévenin, est représenté comme un officier et un homme, pris dans un engrenage de faits qui le poussent à accepter les ordres de ce colonel d’une froideur et d’un cynisme extrêmes pour organiser les séances de torture, ici mises en scène avec sobriété. Là où l’on comprend que ce personnage de jeune officier n’est ni tout blanc ni tout noir, c’est qu’il est montré également comme très sensible à la révolte des Algériens, en cultivant cette amitié avec un jeune instituteur interprété par Eric Caravaca.

Même si le film pêche un peu parfois par quelques maladresses dans la mise en scène de notre époque, le récit du film reste haletant du début à la fin.

Distribution

Fiche technique


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