Raoul Walsh
De Cinéann.
Raoul Walsh est un réalisateur américain né le 11 mars 1887 à New York et décédé le 31 décembre 1980 à Simi Valley en Californie (États-Unis).
Biographie
Né le 11 mars 1887 à New York dans une famille aux ascendances irlandaises et espagnoles, Walsh y vécut une enfance turbulente et heureuse, côtoyant des légendes de l’histoire américaine comme Frederic Remington, le grand peintre de l’Ouest, qui allait tant l’inspirer, ou Theodore Roosevelt, officier téméraire dans la guerre contre une Espagne, qui devint par la suite un président plus pacifique. Walsh commença sa carrière aux côtés de David Wark Griffith, le pionnier, l’inventeur de la grammaire du cinéma moderne. ll fut pour lui un assistant et un acteur précieux, jouant notamment David Wilkes Booth, l’assassin de Lincoln dans Naissance d’une nation. Il partit ensuite réaliser au Mexique, pour la compagnie de Griffith, un film sur Pancho Villa, dans lequel le général révolutionnaire, commandant de l’Ejercito del Norte, tenait son propre rôle. En 1915, il entame sa carrière solo, avec The Regeneration, coup d’essai pas loin d’être un coup de maître. The Regeneration est la véritable matrice de l’œuvre foisonnante qui va suivre. Dans ce film de gangsters avant la lettre, le jeune cinéaste d’alors 28 ans montre qu’il a fait sien le style de Griffith et lui a déjà ajouté sa touche. Par exemple, il possède un sens de la rue et de la foule populaire, de l’ambiance des cafés concerts, des bas quartiers. On trouve même dans ce film-prototype des éléments stylistiques qui le suivront toute sa carrière comme son utilisation des courtes focales, sa manière d’accommoder des éléments du cadre pour suivre (ou ne pas suivre) les protagonistes, l’utilisation des diagonales et son grand sens du déplacement des personnages… Les années 1920 virent Walsh accéder au statut de réalisateur-star. La décennie sera dominée par son Voleur de Bagdad avec Douglas Fairbanks… Il y montra sa capacité d’allier avec profondeur un récit haletant et des trouvailles visuelles. Avec la Fox dans les années 1925-1933, il signa quelques rares bons films (The Bowery à la verve picaresque irrésistible), beaucoup d’autres moins bons. Mais même dans cette période peu brillante, il mit en scène The Big Trail, d’une beauté exceptionnelle, inspiré des peintures de Remington, avec un John Wayne juvénile. La grande époque de Walsh fut sa décennie Warner (1940-1950). La WB était une compagnie dont la philosophie, es genres, surtout le film noir, la rapidité dans l’expression y étaient en faveur, lui allait bien. Il y tourna 21 films, dont ses meilleurs. Les films de cette époque prouvent que si Walsh doit appartenir à la légende de l’excellence hollywoodienne, c’est grâce à ses films, plus grands que la vie et pourtant pleins de celle-ci. Emplis aussi de sentiment chevaleresque, de sens du cocasse et de tendresse pour ses personnages. Il fut un membre fondateur de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS). Walsh a perdu un œil dans un accident de voiture lors du tournage de In old Arizona en 1929. Comme son contemporain Howard Hawks, Walsh était connu pour ne jamais laisser la réalité perturber une bonne histoire. Leonard Maltin a décrit l’autobiographie de Walsh comme une « fiction de divertissement avec éventuellement des concessions à la vérité ». En dehors de son importante œuvre cinématographique, Raoul Walsh est aussi l’auteur de deux livres, un roman (La colère des justes, 1972) et un livre de souvenirs Each man in his time en 1974 (traduit sous le titre Un demi-siècle à Hollywood. |
Filmographie
Années 1910-1930
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Années 1930-1950
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