Agent trouble

De Cinéann.

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Agent trouble film français de Jean-Pierre Mocky, sorti en 1987, d'après le roman homoonyme de Malcolm Bosse .

Analyse critique

Dans un autocar arrêté sur une petite route de montagne, Victorien, un jeune routard, découvre une cinquantaine de cadavres, qu’il déleste de leurs portefeuilles et de leurs bijoux. De retour à Paris, il confie son forfait à sa tante, Amanda Weber, une discrète conservatrice de musée, à laquelle il demande par ailleurs de veiller sur le butin. Peu après, la presse annonce qu’à la suite d’un accident, cinquante touristes ont trouvé la mort, noyés dans un lac d’Alsace.

Il ne s'agit pas d'un banal accident de la route, c'est une affaire commandée "d'en haut" au nom de la sécurité nationale. Victorien comprend vite qu'il est tombé sur une grosse affaire et tente de trouver les instigateurs pour les faire chanter.

Mal lui en prend, il est aussitôt supprimé. Sa tante Amanda Weber décide de venger son neveu et se trouve malgré elle, entrainée dans une affaire d'État. Elle décide de mener elle-même son enquête et parvient à semer les professionnels de l'espionnage.

Amanda éplorée mais combattive s'adresse à son ex-mari, Stanislas, le chef de cabinet d'un ministre. Aux encouragements évasifs qu'elle reçoit elle comprend qu'elle n'a plus qu'à se débrouiller seule, et préfère l'action, l'Alsace et l'autocar. Elle fouille et elle tombe sur un Institut agronomique subitement dépeuplé, des conduites d'eau éclatées, un vétérinaire étrangement isolé qu'elle visite et orne de sa menaçante seringue. Mais elle est suivie par Alex, et de loin par Stanislas. Tout le monde se retrouve à l'arrivée du téléphérique, l'homme de main pour constater son échec et succomber à une crise cardiaque, le chef de cabinet pour expliquer à sa divorcée que ces expériences et cette contamination sont une affaire d'État.

Jean-Pierre Mocky signe une de ses meilleures œuvres. Il réalise un film polcier inhabituel, parfois à la limite du fantastique, à l'instar de Litan, avec, comme dans ce dernier un plaidoyer écologique qui remplace le plaidoyer social et anticlérical de la plupart de ses autres films. Deneuve est parfaite dans ce rôle à contre emploi.

Déclaration de Jean-Pierre Mocky:
Jusqu'à "Agent trouble", je n'avais jamais travaillé avec Catherine Deneuve. Je trouvais qu'elle avait trop cette image de mannequin intelligent symbolisant la Parisienne, image qu'on voit sur les couvertures des magazines comme "Femme". De son côté, Catherine refusait les contre-emplois. Elle avait même repoussé le rôle de Jeanne Moreau dans Le Miraculé, une ancienne pute rousse qui fait des gâteries à Michel Serrault, que je lui proposais.

Pour "Agent trouble", qui était une histoire à la Hitchcock, elle changea d'avis. Ne voulant pas qu'elle apparaisse comme un double de Grace Kelly, je l'ai transformée en vieille fille à lunettes, mal habillée et sexuellement bloquée. Pourquoi a-t-elle accepté ? Parce qu'elle veut changer d'emploi, parce qu'elle tient à prouver qu'elle peut jouer n'importe quoi. D'autant qu'en privé, Catherine Deneuve est loin de ressembler à son image d'actrice glacée : mère célibataire, libre, franche, dénuée d'hypocrisie, pleine d'humour, elle s'assume, ne fait jamais de caprices et n'a rien de la star qui se pomponne des heures durant. C'est une femme simple qui ne se nourrit pas que de pamplemousses mais mange de la tête de veau et boit de la bière.

Distribution

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Fiche technique


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