Beyrouth Hôtel
De Cinéann.
Beyrouth Hotel (بيروت بالليل Beirut bel layl) film libanais ( et aussi français et suédois) de Danielle Arbid, sorti en 2011
Analyse critique
Zoha, une jeune chanteuse libanaise qui se produit le soir dans un hôtel de luxe, fume beaucoup et conduit trop vite. Elle vit chez sa mère depuis qu'elle a quitté son mari, un homme cavaleur et possessif. Mathieu, un Français quadragénaire qui se dit avocat d'affaires, doit se rendre en Syrie pour signer un mystérieux contrat. Quand ils se rencontrent dans un bar, cela ressemble à un coup de foudre, mais de troubles soupçons d'espionnage viennent empoisonner leur relation. Leur passion va vivre au rythme de Beyrouth avec sa fièvre, ses non-dits, sa violence qui affleure à tout instant, sa paranoïa.
Beyrouth Hôtel est une romance sur le fil, à l’image d’un pays vacillant entre guerre et paix, où d’un instant à l’autre, tout peut chavirer. Danielle Arbid décrit son film comme une histoire d’amour. Celle d’une chanteuse libanaise, Zoha , et d’un avocat français, Mathieu, de passage à Beyrouth. Une romance torride qui donne lieu à des scènes chaudes et intenses. Dans la suite du film, Mathieu est accusé d’espionnage, car en contact avec un confrère libanais qui lui propose des informations exclusives sur l’assassinat de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre abattu en 2005.
Danielle Arbid a vu son film censuré au Liban. Prévu initialement dans les salles le 19 Janvier 2012, le film est interdit de sortie par le comité de censure de la Sûreté Générale, service de sécurité intérieur du pays. Face aux pressions subies dans son pays d’origine, elle a décidé de prendre les chose en main et de refuser la condamnation dont son film est victime. Prête à tout, même à défier le système, elle a décidé d’aller devant la justice pour contrer cette censure cinématographique. Le responsable de la Sûreté Générale du gouvernement affirme que l’intrigue du film constitue "une source de problème portant sur l’assassinat de Rafic Hariri" et pourrait mettre en danger la sécurité du pays. Le comité de censure exige le retrait de toutes les séquences en rapport avec l’assassinat, les considérant dangereuses pour la sécurité du Liban.
"Les Libanais doivent savoir où ils vivent, si oui ou non nous vivons dans une société civilisée. Si oui, alors nous devrions avoir la liberté de nous exprimer… Mais si ce n’est pas le cas, et si je dois être censurée, alors la censure doit s’appliquer à tous et spécialement aux politiciens qui se produisent à la télévision et sont les premiers à faire de la provocation", déclare Danielle Arbid.
Distribution
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