Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

De Cinéann.

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige sont des plasticiens contemporains et des cinéastes libanais.

Ils travaillent en duo depuis plus d’une décennie. Ils appartiennent à un groupe d’artistes libanais qui sont venus bousculer les représentations stéréotypées du Liban.

Filmographie

  • 1999 : Autour de la maison rose
  • 2003 : Cendres (Ramad)
  • 2005 : A Perfect Day (Naoussé)
  • 2007 : Enfances (segment "Open the door, please")
  • 2008: Je veux voir

Entretiens

Vous êtes plasticiens et cinéastes. Le cinéma, par sa nature industrielle et par ses modes de production, présente un certain nombre de contraintes. Pourquoi décidez-vous néanmoins de faire d’une idée, d’un concept, un film?

  • Joana Hadjithomas: On part d’une idée et on discute. De ces discussions peuvent émerger d’autres idées qui prendront formes dans des installations ou des vidéos, puis l’idée du départ peut revenir sous la forme d’un personnage qui s’impose à nous. Une histoire se met lentement en place et on aboutira alors à un scénario. Dans Perfect Day par exemple, l’idée du fils qui était atteint du syndrome d’apnée du sommeil était un tel point de départ. Notre processus de création n’est jamais linéaire. Il suit des trajectoires circulaires qui font que des idées se croisent et s’entrecroisent.

Quel est justement votre rapport au scénario?

  • Joana Hadjithomas: Nous écrivons un scénario qui a une forme classique, mais nous ne le considérons pas comme quelque chose de fixe. Entre le moment où nous proposons notre scénario aux producteurs et celui où nous nous mettons à tourner, plus d’une année s’est écoulée. Durant cette période, les choses ont changé, nous avons changé et il est donc normal que le scénario change aussi.
  • Khalil Joreige: Notre approche est singulière, car nous ne le donnons pas aux acteurs. Chacun a une vision globale de son personnage. Chacun sait aussi ce qu’il doit faire dans une scène précise, mais il ne sait pas ce que l’autre acteur est censé faire ou répondre. Nous ne voulons pas que les personnages fonctionnent selon leur psychologie, mais nous voulons permettre des accidents.
  • Joana Hadjithomas: C’est important pour sentir que l’on n’est pas dans la fabrication d’un produit. Ces accidents nous permettent de croire en ce que l’on fait, car s’il est important que les spectateurs y croient, il est tout aussi important que nous nous y croyons.

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