L'Empreinte de l'ange (2008)

De Cinéann.

L'Empreinte de l'ange , film français de Safy Nebbou sorti 13 août 2008. Il est inspiré d'une histoire vraie.

Analyse critique

Elsa Valentin, une préparatrice de pharmacie, est en cours de divorce et dépressive. Alors qu'elle va chercher son fils à une fête chez un de ses camarades, elle aperçoit une petite fille de 7 ans, Lola, qui la trouble profondément. Revoir la petite Lola devient une obsession pour elle, au prix de délaisser son travail et son fils.

Sandrine Bonnaire

Elle suit la famille de Lola Vigneaux, et réussit à se rapprocher de la petite fille en prétextant de visiter leur maison qui est à vendre, en prévision d'un départ de la famille à l'étranger. Elsa, dès lors, crée les coïncidences pour passer des moments avec Lola. Sa négligence pour son fils inquiète les parents d'Elsa qui finalement leur avoue qu'elle est persuadée d'avoir reconnu en Lola, sa fille morte à cinq jours dans l'incendie de la maternité où elle avait accouché. L'entourage d'Elsa s'inquiète de sa mythomanie et Claire, la mère de Lola, commence à être suspicieuse de cette femme qui entoure son enfant.

Quelques jours plus tard, Claire oblige Elsa à lui avouer ses motivations. Devant les révélations, elle prend peur et menace Elsa. Cette dernière ne cède pas et lui demande de pratiquer des tests ADN pour qu'elle puise enfin où non faire le deuil de cette enfant qu'elle à perdu. La famille Vigneaux refuse, et Claire commence à se troubler. Après une violente lutte qui oppose les deux femmes — Elsa ayant pénétré dans leur maison pour se trouver des cheveux de la petite Lola — Elsa est au bord de craquer psychologiquement, lorsque Claire, finit par venir à sa rencontre et lui avouer qu'elle était présente à la maternité lors de l'incendie. Lola est bien sa fille.

Le moteur et l'intérêt principal de l'histoire, qui a les avantages et les faiblesses d'un scénario inspiré du réel, est le face à face entre les deux actrices, toutes les deux remarquables: Sandrine Bonnaire, la maman officielle de l'enfant, et Catherine Frot, la challenger déstabilisée, fragile puis inquiétante et menaçante, peut-être folle. Il y a bien une relation spéculaire entre elles : peu à peu, l'une semble prendre la place de l'autre, et vice versa.

L'Empreinte de l'ange, ce n'est pas du Bergman, mais c'est mieux qu'un thriller mélodramatique calibré. La scène d'ouverture, qui voit Catherine Frot traverser en voiture un quartier incendié, enfumé, comme une frontière mentale est remarquable. Belles et inquiétantes séquences de piscine, de patinoire ou de danse, imprégnées de l'éventualité d'un rapt, ou pire, et mobilisant chaque fois toutes les ressources anxiogènes propres à leur décor.

Le film garde une belle tenue, évite le trop-plein de larmes ou de mots au profit d'une attention méticuleuse aux attitudes et aux regards. Si Sandrine Bonnaire excelle sur le mode de la défensive, Catherine Frot est stupéfiante, donnant l'impression rare de n'en savoir jamais plus que son personnage hagard. Aux deux, l'épilogue qui aurait pu gagner à être plus elliptique, offre une partition équilibrée, qui ne prétend ni liquider toutes les souffrances du monde, ni les décréter à jamais inconsolables.

Catherine Frot

Distribution

Fiche technique


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