Marco Ferreri

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'''Marco Ferreri''' est un [[réalisateur]], [[acteur]] et [[scénariste]] [[italie]]n ( 11 mai  [[1928]] à  Milan  -  9 mai  [[1997]] à [[Paris]]).
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'''Marco Ferreri''', réalisateur, acteur et scénariste italien ( 11 mai  [[1928]] à  Milan  -  9 mai  [[1997]] à [[Paris]]).
== Biographie ==
== Biographie ==
   
   
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Marco Ferreri est né à [[Milan]] le 11 mai 1928 dans une famille originaire de  Pavie . Après des études de vétérinaire, et après avoir tenté d’imposer une nouvelle approche du documentaire, il réalise des films publicitaires pour une société de liqueur, puis il devient producteur. Porté par l’effervescence culturelle de l’après-guerre en Italie, il vient s’installer à [[Rome]] et se lance dans la production d’une série de documentaires en demandant à divers cinéastes et scénaristes (dont [[Luchino Visconti]], [[Vittorio De Sica]], [[Federico Fellini]], [[Alberto Moravia]] et [[Cesare Zavattini]]) de réaliser des films qui « ''éviteraient toute manipulation du spectateur'' »).
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Marco Ferreri est né à Milan le 11 mai 1928 dans une famille originaire de  Pavie . Après des études de vétérinaire, et après avoir tenté d’imposer une nouvelle approche du documentaire, il réalise des films publicitaires pour une société de liqueur, puis il devient producteur. Porté par l’effervescence culturelle de l’après-guerre en Italie, il vient s’installer à Rome et se lance dans la production d’une série de documentaires en demandant à divers cinéastes et scénaristes (dont [[Luchino Visconti]], [[Vittorio De Sica]], [[Federico Fellini]], Alberto Moravia et Cesare Zavattini) de réaliser des films qui « ''éviteraient toute manipulation du spectateur'' »).
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En 1951, il fonde avec Riccardo Ghione « Documento mensile », un éphémère ciné journal auquel collaborent quelques grands noms du cinéma et de la littérature. L’année suivante, il est directeur de production sur le film d’Alberto Lattuada « Le Manteau » (Il Cappotto, 1952) puis en 1953, il produit  avec Zavattini et Ghione « L’amour à la ville » (L’amore in città) un film-enquête réalisé sous forme de sketches. Il apparaît pour la première fois à l’écran dans l’épisode « Les Italiens se retournent », réalisé par son ami [[Alberto Lattuada]], dont il va être l’interprète cette même année pour « La Pensionnaire » (La Spiaggia) où il est également directeur de production.  
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En 1951, il fonde avec Riccardo Ghione « Documento mensile », un éphémère ciné journal auquel collaborent quelques grands noms du cinéma et de la littérature. L’année suivante, il est directeur de production sur le film d’Alberto Lattuada « Le Manteau » (Il Cappotto, 1952) puis en 1953, il produit  avec Zavattini et Ghione « L’amour à la ville » (L’amore in città) un film-enquête réalisé sous forme de sketches. Il apparaît pour la première fois à l’écran dans l’épisode « Les Italiens se retournent », réalisé par son ami[Alberto Lattuada, dont il va être l’interprète cette même année pour « La Pensionnaire » (La Spiaggia) où il est également directeur de production.  
En 1954, il tient un rôle dans « Femmes et Soldats » (Donne e Soldati) le film de Luigi Malerba et Antonio Marchi. En 1956, il se rend en [[Espagne]] où il vend des appareils de projection. Il fait connaissance du romancier Rafael Azcona, jeune collaborateur au journal satirique « La Codurniz ». De leurs nombreuses affinités naît une étroite collaboration qui prélude aux débuts dans la mise en scène de Marco Ferreri. Celui-ci tourne 3 films en Espagne avant de regagner son pays de naissance :  
En 1954, il tient un rôle dans « Femmes et Soldats » (Donne e Soldati) le film de Luigi Malerba et Antonio Marchi. En 1956, il se rend en [[Espagne]] où il vend des appareils de projection. Il fait connaissance du romancier Rafael Azcona, jeune collaborateur au journal satirique « La Codurniz ». De leurs nombreuses affinités naît une étroite collaboration qui prélude aux débuts dans la mise en scène de Marco Ferreri. Celui-ci tourne 3 films en Espagne avant de regagner son pays de naissance :  
* ''El Pisito'' (L’appartement), en 1958, une satire de la crise du logement tirée d’une nouvelle d’Azcona dont il a d’abord songé à proposer l’adaptation à Luis Berlanga,
* ''El Pisito'' (L’appartement), en 1958, une satire de la crise du logement tirée d’une nouvelle d’Azcona dont il a d’abord songé à proposer l’adaptation à Luis Berlanga,
* ''Los Chicos'' (Les Enfants), en 1959, l’histoire douce amère de 4 jeunes gens qui attendent la fin de la semaine pour s’amuser un peu,  
* ''Los Chicos'' (Les Enfants), en 1959, l’histoire douce amère de 4 jeunes gens qui attendent la fin de la semaine pour s’amuser un peu,  
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* ''El Cochecito'' (La petite voiture), en 1960, un film savoureux dans lequel José Isbert incarne un vieillard qui va jusqu’à empoisonner sa famille pour obtenir la voiture d’infirme de ses rêves. Le film triomphe au [[Festival de Venise]] 1960, et obtient à [[Paris]] le grand prix de l’humour noir.
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* ''El Cochecito'' (La petite voiture), en 1960, un film savoureux dans lequel José Isbert incarne un vieillard qui va jusqu’à empoisonner sa famille pour obtenir la voiture d’infirme de ses rêves. Le film triomphe au [[Festival de Venise]] 1960, et obtient à Paris le grand prix de l’humour noir.
    
    
Il tourne aussi en 1960, une coproduction franco-espagnole, en Afrique, en collaboration avec Edmond Agabra : « Le secret des hommes bleus » (El secreto de los hombres azules).
Il tourne aussi en 1960, une coproduction franco-espagnole, en Afrique, en collaboration avec Edmond Agabra : « Le secret des hommes bleus » (El secreto de los hombres azules).
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En 1961, en Italie, Ferreri retrouve Zavattini pour un nouveau film-enquête « Les femmes accusent », en 9 épisodes. Il se charge de celui intitulé « L’adultère ».
En 1961, en Italie, Ferreri retrouve Zavattini pour un nouveau film-enquête « Les femmes accusent », en 9 épisodes. Il se charge de celui intitulé « L’adultère ».
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En 1962, il collabore au scénario de « Mafioso », un film qui sera réalisé par Alberto Lattuada, puis tourne une satire de l’institution du mariage en Italie, « Le lit conjugal » (Una storia moderna : l’ape regina) qui lui vaut ses premiers démêlés avec la censure et le place définitivement au rang des cinéastes iconoclastes. Il sera acteur dans « Sortilegio » de [[Nando Bonomi]], en 1970, et dans « Ciao Gulliver » de [[Carlo Tuzii]].
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En 1962, il collabore au scénario de « Mafioso », un film qui sera réalisé par Alberto Lattuada, puis tourne une satire de l’institution du mariage en Italie, « Le lit conjugal » (Una storia moderna : l’ape regina) qui lui vaut ses premiers démêlés avec la censure et le place définitivement au rang des cinéastes iconoclastes. Il sera acteur dans « Sortilegio » de Nando Bonomi, en 1970, et dans « Ciao Gulliver » de Carlo Tuzii.
Dans les années 1970, le goût du cinéaste pour les sujets sulfureux s’intensifie. Ses films vont analyser les névroses qu’engendrent la productivité industrielle et l’accumulation capitaliste dans la société moderne.
Dans les années 1970, le goût du cinéaste pour les sujets sulfureux s’intensifie. Ses films vont analyser les névroses qu’engendrent la productivité industrielle et l’accumulation capitaliste dans la société moderne.
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Il a fait d’[[Annie Girardot]] un animal de cirque, doté d’un impressionnant système pileux dans « Le mari de la femme à barbe » (La donna scimmia). Il a demandé à [[Ugo Tognazzi]] d’incarner un professeur d’éducation sexuelle dans « Controsesso ». Il a montré [[Marcello Mastroianni]] obsédé par des ballons dans « Break-up » (L’uomo dei palloni) et il a transformé [[Catherine Deneuve]] en femme-chienne dans « Liza » (La Cagna). Le « trou » des Halles lui a inspiré un western-dérision « Touche pas à la femme blanche ! » (Non toccare la donna bianca) sur la mort du général Custer. La présentation de « La Grande Bouffe » (La Granda Abbuffata) fit un scandale au [[Festival de Cannes]] en 1973.
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Il a fait d’[[Annie Girardot]] un animal de cirque, doté d’un impressionnant système pileux dans « Le mari de la femme à barbe » (La donna scimmia). Il a demandé à Ugo Tognazzi d’incarner un professeur d’éducation sexuelle dans « Controsesso ». Il a montré [[Marcello Mastroianni]] obsédé par des ballons dans « Break-up » (L’uomo dei palloni) et il a transformé [[Catherine Deneuve]] en femme-chienne dans « Liza » (La Cagna). Le « trou » des Halles lui a inspiré un western-dérision « Touche pas à la femme blanche ! » (Non toccare la donna bianca) sur la mort du général Custer. La présentation de « La Grande Bouffe » (La Granda Abbuffata) fit un scandale au [[Festival de Cannes]] en 1973.
Après « Rêve de singe » (Ciao Maschio) tourné à  New York , il semble plus volontiers s’intéresser au monde de l’enfance, ultime espoir d’une société dont il ne cesse de filmer la décadence « Pipicacadodo » ( Chiedo asilo). Ferreri mettait tous ses espoirs dans la jeunesse, la seule capable, à ses yeux, de changer le monde moderne.
Après « Rêve de singe » (Ciao Maschio) tourné à  New York , il semble plus volontiers s’intéresser au monde de l’enfance, ultime espoir d’une société dont il ne cesse de filmer la décadence « Pipicacadodo » ( Chiedo asilo). Ferreri mettait tous ses espoirs dans la jeunesse, la seule capable, à ses yeux, de changer le monde moderne.
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=== Réalisateur ===
=== Réalisateur ===
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* 1958 : ''[[L'Appartement]]'' (''El Pisito'')
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* 1958 : ''L'Appartement'' (''El Pisito'')
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* 1960 : ''[[La Chaise roulante]]'' (''El Cochecito'')
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* 1960 : ''La Chaise roulante'' (''El Cochecito'')
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* 1963 : ''[[Le Lit conjugal]]'' (''Una storia moderna: l’ape regina'')
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* 1963 : ''Le Lit conjugal'' (''Una storia moderna: l’ape regina'')
* 1964 : ''[[Le Mari de la femme à barbe]]'' (''La donna scimmia'')
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* 1965 : ''[[Break-up, érotisme et ballons rouges]]''
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* 1967 : ''[[Le Harem]]''
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* 1969 : ''[[Dillinger est mort]]'' (''Dillinger è morto'', également scénariste)
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* 1971 : ''[[L'Audience]]'' (''L'Udienza]'')
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* 1971 : ''L'Audience'' (''L'Udienza]'')
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* [[1972 au cinéma|1972]] : ''[[Liza]]'' (''La Cagna'')
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* [[1973 au cinéma|1973]] : ''[[La Grande Bouffe]]'' (''La granda abbuffata'', également scénariste)
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* [[1974 au cinéma|1974]] : ''[[Touche pas à la femme blanche !]]'' (''Non toccare la donna bianca !'', également scénariste et acteur)
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* 1974 : ''[[Touche pas à la femme blanche !]]'' (''Non toccare la donna bianca !'', également scénariste et acteur)
* 1976 : ''[[La Dernière Femme]]'' (''L'Ultima donna'', également scénariste)
* 1976 : ''[[La Dernière Femme]]'' (''L'Ultima donna'', également scénariste)
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* 1977 : ''[[Rêve de singe]]'' (''Ciao maschio'', également scénariste)  
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* 1980 : ''[[Pipicacadodo]]'' (''Chiedo Asilo'', également scénariste)
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* 1980 : ''Pipicacadodo'' (''Chiedo Asilo'', également scénariste)
* 1981 : ''[[Contes de la folie ordinaire]]''
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* 1983 : ''[[L'Histoire de Piera]]'' (également scénariste)
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* 1984 : ''[[Le futur est femme]]'' (également scénariste)
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* 1985 : ''[[I Love You]]'' (également scénariste)
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* 1985 : ''I Love You'' (également scénariste)
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* 1987 : ''[[Y'a bon les Blancs]]''  
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* 1988 : ''[[Los Negros también comen]]''
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* [[1989]] : ''[[Le Banquet (téléfilm)|Le Banquet]]'' (téléfilm, également scénariste)
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* 1989 : ''Le Banquet'' (téléfilm, également scénariste)
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* 1991 : ''[[La Chair]]'' (''La Carne'', également scénariste)
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* 1991 : ''[[La Maison du sourire]]''
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* 1993 : ''[[Journal d'un vice]]''
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* 1994 : ''[[Faictz ce que vouldras]]'', moyen métrage en hommage à [[François Rabelais|Rabelais]]
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* 1994 : ''Faictz ce que vouldras'', moyen métrage en hommage à François Rabelais
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* 1996 : ''[[Nitrate d'argent]]''
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=== Acteur ===  
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* 1954 : ''Femmes et soldats''
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* 1969 : ''[[Porcherie]]'' (''Porcile'') de [[Pier Paolo Pasolini]]
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* 1969 : ''Porcherie'' (''Porcile'') de [[Pier Paolo Pasolini]]
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* 1973 : ''[[Touche pas à la femme blanche !]]''
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[[Catégorie:Décès en 1997]]

Version actuelle en date du 13 mai 2015 à 18:56

Marco Ferreri, réalisateur, acteur et scénariste italien ( 11 mai 1928 à Milan - 9 mai 1997 à Paris).

Biographie

Marco Ferreri est né à Milan le 11 mai 1928 dans une famille originaire de Pavie . Après des études de vétérinaire, et après avoir tenté d’imposer une nouvelle approche du documentaire, il réalise des films publicitaires pour une société de liqueur, puis il devient producteur. Porté par l’effervescence culturelle de l’après-guerre en Italie, il vient s’installer à Rome et se lance dans la production d’une série de documentaires en demandant à divers cinéastes et scénaristes (dont Luchino Visconti, Vittorio De Sica, Federico Fellini, Alberto Moravia et Cesare Zavattini) de réaliser des films qui « éviteraient toute manipulation du spectateur »).

En 1951, il fonde avec Riccardo Ghione « Documento mensile », un éphémère ciné journal auquel collaborent quelques grands noms du cinéma et de la littérature. L’année suivante, il est directeur de production sur le film d’Alberto Lattuada « Le Manteau » (Il Cappotto, 1952) puis en 1953, il produit avec Zavattini et Ghione « L’amour à la ville » (L’amore in città) un film-enquête réalisé sous forme de sketches. Il apparaît pour la première fois à l’écran dans l’épisode « Les Italiens se retournent », réalisé par son ami[Alberto Lattuada, dont il va être l’interprète cette même année pour « La Pensionnaire » (La Spiaggia) où il est également directeur de production.

En 1954, il tient un rôle dans « Femmes et Soldats » (Donne e Soldati) le film de Luigi Malerba et Antonio Marchi. En 1956, il se rend en Espagne où il vend des appareils de projection. Il fait connaissance du romancier Rafael Azcona, jeune collaborateur au journal satirique « La Codurniz ». De leurs nombreuses affinités naît une étroite collaboration qui prélude aux débuts dans la mise en scène de Marco Ferreri. Celui-ci tourne 3 films en Espagne avant de regagner son pays de naissance :

  • El Pisito (L’appartement), en 1958, une satire de la crise du logement tirée d’une nouvelle d’Azcona dont il a d’abord songé à proposer l’adaptation à Luis Berlanga,
  • Los Chicos (Les Enfants), en 1959, l’histoire douce amère de 4 jeunes gens qui attendent la fin de la semaine pour s’amuser un peu,
  • El Cochecito (La petite voiture), en 1960, un film savoureux dans lequel José Isbert incarne un vieillard qui va jusqu’à empoisonner sa famille pour obtenir la voiture d’infirme de ses rêves. Le film triomphe au Festival de Venise 1960, et obtient à Paris le grand prix de l’humour noir.

Il tourne aussi en 1960, une coproduction franco-espagnole, en Afrique, en collaboration avec Edmond Agabra : « Le secret des hommes bleus » (El secreto de los hombres azules).

En 1961, en Italie, Ferreri retrouve Zavattini pour un nouveau film-enquête « Les femmes accusent », en 9 épisodes. Il se charge de celui intitulé « L’adultère ».

En 1962, il collabore au scénario de « Mafioso », un film qui sera réalisé par Alberto Lattuada, puis tourne une satire de l’institution du mariage en Italie, « Le lit conjugal » (Una storia moderna : l’ape regina) qui lui vaut ses premiers démêlés avec la censure et le place définitivement au rang des cinéastes iconoclastes. Il sera acteur dans « Sortilegio » de Nando Bonomi, en 1970, et dans « Ciao Gulliver » de Carlo Tuzii.

Dans les années 1970, le goût du cinéaste pour les sujets sulfureux s’intensifie. Ses films vont analyser les névroses qu’engendrent la productivité industrielle et l’accumulation capitaliste dans la société moderne. Il a fait d’Annie Girardot un animal de cirque, doté d’un impressionnant système pileux dans « Le mari de la femme à barbe » (La donna scimmia). Il a demandé à Ugo Tognazzi d’incarner un professeur d’éducation sexuelle dans « Controsesso ». Il a montré Marcello Mastroianni obsédé par des ballons dans « Break-up » (L’uomo dei palloni) et il a transformé Catherine Deneuve en femme-chienne dans « Liza » (La Cagna). Le « trou » des Halles lui a inspiré un western-dérision « Touche pas à la femme blanche ! » (Non toccare la donna bianca) sur la mort du général Custer. La présentation de « La Grande Bouffe » (La Granda Abbuffata) fit un scandale au Festival de Cannes en 1973.

Après « Rêve de singe » (Ciao Maschio) tourné à New York , il semble plus volontiers s’intéresser au monde de l’enfance, ultime espoir d’une société dont il ne cesse de filmer la décadence « Pipicacadodo » ( Chiedo asilo). Ferreri mettait tous ses espoirs dans la jeunesse, la seule capable, à ses yeux, de changer le monde moderne. Celui qui se désignait lui-même comme un cinéaste du mauvais goût, fut l’un des poètes dérangeants de la folie contemporaine et de la modernité cinématographique. Il décède d’une crise cardiaque à Paris, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le vendredi 9 mai 1997. Il est enterré le 13 mai à Rome, dans le grand cimetière communal. Il était âgé de 69 ans.

Ses films sur la décadence de la société, y compris dans le scatologique, se terminent le plus souvent par la fuite, l'automutilation ou la mort volontaire de leur personnage principal.

Filmographie

Réalisateur

  • 1958 : L'Appartement (El Pisito)
  • 1960 : La Chaise roulante (El Cochecito)
  • 1963 : Le Lit conjugal (Una storia moderna: l’ape regina)
  • 1964 : Le Mari de la femme à barbe (La donna scimmia)
  • 1965 : Break-up, érotisme et ballons rouges
  • 1967 : Le Harem
  • 1969 : Dillinger est mort (Dillinger è morto, également scénariste)
  • 1971 : L'Audience (L'Udienza])
  • 1972 : Liza (La Cagna)
  • 1973 : La Grande Bouffe (La granda abbuffata, également scénariste)
  • 1974 : Touche pas à la femme blanche ! (Non toccare la donna bianca !, également scénariste et acteur)
  • 1976 : La Dernière Femme (L'Ultima donna, également scénariste)
  • 1977 : Rêve de singe (Ciao maschio, également scénariste)
  • 1980 : Pipicacadodo (Chiedo Asilo, également scénariste)
  • 1981 : Contes de la folie ordinaire
  • 1983 : L’Histoire de Piera (également scénariste)
  • 1984 : Le futur est femme (également scénariste)
  • 1985 : I Love You (également scénariste)
  • 1987 : Y'a bon les Blancs
  • 1988 : Los Negros también comen
  • 1989 : Le Banquet (téléfilm, également scénariste)
  • 1991 : La Chair (La Carne, également scénariste)
  • 1991 : La Maison du sourire
  • 1993 : Journal d'un vice
  • 1994 : Faictz ce que vouldras, moyen métrage en hommage à François Rabelais
  • 1996 : Nitrate d'argent

Acteur

  • 1954 : Femmes et soldats
  • 1969 : Porcherie (Porcile) de Pier Paolo Pasolini
  • 1973 : Touche pas à la femme blanche !


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