Rithy Panh

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'''Rithy Panh''' né le 18 avril [[1964]]  à Phnom Penh ([[Cambodge]]), réalisateur cambodgien.
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'''Rithy Panh''' né le 18 avril [[1964]]  à Phnom Penh (Cambodge), réalisateur cambodgien.
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== Biographie ==
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=== Biographie ===
Rescapé des camps de travail des Khmers rouges, il s’enfuit en 1979 en Thaïlande et arrive en France en 1980 ; il sort diplômé de l’IDHEC en 1985.
Rescapé des camps de travail des Khmers rouges, il s’enfuit en 1979 en Thaïlande et arrive en France en 1980 ; il sort diplômé de l’IDHEC en 1985.
Son œuvre est imprégnée du travail de mémoire et de la douleur des survivants du génocide. Il tente de retrouver la culture cambodgienne à travers le cinéma. Dans une interview réalisée en novembre 2005, il dit que "''il s’agit pour le peuple cambodgien de se réapproprier son identité et ses racines''". Cette ambition, déjà à l’œuvre dans ''S21, la machine de mort Khmère rouge'', passe par le geste. Dans la même interview, Rithy Panh se dit intéressé par le fait que le corps humain intègre des gestes, au point qu’ils deviennent des automatismes. C’est ce qu’il a montré dans S21 en refaisant faire aux gardiens de Tuol Sleng leurs gestes d’alors. De plus, cette mise en scène non jouée par des comédiens, permet de refaire vivre ce qui n’est plus ; en l’occurrence, en filmant ces gardiens reproduisant ces gestes, les prisonniers étaient comme présents, virtuellement, et, dit Rithy Panh, il a failli sacrifier son film, car s’il s’était approché un peu plus du gardien, il aurait marché sur les prisonniers, et donc se serait trouvé du côté des khmers rouges.
Son œuvre est imprégnée du travail de mémoire et de la douleur des survivants du génocide. Il tente de retrouver la culture cambodgienne à travers le cinéma. Dans une interview réalisée en novembre 2005, il dit que "''il s’agit pour le peuple cambodgien de se réapproprier son identité et ses racines''". Cette ambition, déjà à l’œuvre dans ''S21, la machine de mort Khmère rouge'', passe par le geste. Dans la même interview, Rithy Panh se dit intéressé par le fait que le corps humain intègre des gestes, au point qu’ils deviennent des automatismes. C’est ce qu’il a montré dans S21 en refaisant faire aux gardiens de Tuol Sleng leurs gestes d’alors. De plus, cette mise en scène non jouée par des comédiens, permet de refaire vivre ce qui n’est plus ; en l’occurrence, en filmant ces gardiens reproduisant ces gestes, les prisonniers étaient comme présents, virtuellement, et, dit Rithy Panh, il a failli sacrifier son film, car s’il s’était approché un peu plus du gardien, il aurait marché sur les prisonniers, et donc se serait trouvé du côté des khmers rouges.
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Parallèlement à son œuvre, Rithy Panh a initié la création d’un "Centre de Ressources Audiovisuelles du Cambodge", qui a été inauguré le 4 décembre 2006 et qui permettra au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge aux formats vidéo, audio ou photographique. Le Centre a été nommé Bophana en hommage à l’héroïne du film éponyme de Rithy Panh.
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Parallèlement à son œuvre, Rithy Panh a initié la création d’un "Centre de Ressources Audiovisuelles du Cambodge", qui a été inauguré le 4 décembre 2006 et qui permettra au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge aux formats vidéo, audio ou photographique. Le Centre a été nommé Bophana en hommage à l’héroïne du film de Rithy Panh.
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== Filmographie ==
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* [[1988 au cinéma|1988]] : ''[[Le Passé imparfait]]'', Court métrage
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* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Site 2 - Aux abords des frontières]]''
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* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Cinéma, de notre temps : Souleymane Cissé]]'', documentaire de la collection ''[[Cinéastes de notre temps|Cinéma, de notre temps]]''
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* [[1994 au cinéma|1994]] : ''[[Les Gens de la rizière]]'' (Neak Sre)
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* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Bophana, une tragédie cambodgienne]]''
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* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[Un soir après la guerre]]''
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* [[1997 au cinéma|1997]] : ''[[10 films contre 110 000 000 de mines]]'', Court métrage
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* [[1998 au cinéma|1998]] : ''[[Van Chan, une danseuse cambodgienne]]''
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* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[La Terre des âmes errantes]]''
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* [[2000 au cinéma|2000]] : ''[[Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre]]'', téléfilm
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* [[2002 au cinéma|2002]] : ''[[S21, la machine de mort Khmère rouge]]''
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* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Les Gens d'Angkor]]''
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* [[2005 au cinéma|2005]] : ''[[Les Artistes du théâtre brûlé]]''
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* [[2007 au cinéma|2007]] : ''[[Le papier ne peut pas envelopper la braise]]''
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* [[2008 au cinéma|2008]] : ''[[Un barrage contre le Pacifique (film, 2008)|Un barrage contre le Pacifique]]''
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== Récompenses ==
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=== Filmographie ===
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* [[1989]] : [[Grand Prix du meilleur documentaire]] de la [[Société civile des auteurs multimédia|Scam]] pour [[Site II]]
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* 1988 : ''Le Passé imparfait'', Court métrage
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* [[2003]] : [[Prix François Chalais]] pour ''[[S21, la machine de mort Khmère rouge]]''
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* 1989 : ''Site 2 - Aux abords des frontières''
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* [[2003]] : Prix [[FIPRESCI]] et [[Colombe D'or]] au [[Festival international du documentaire et du film d'animation de Leipzig]] pour ''[[S21, la machine de mort Khmère rouge]]''  
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* 1990 : ''Cinéma, de notre temps : Souleymane Cissé'', documentaire de la collection ''Cinéastes de notre temps ''
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* [[2006]] : Prix pour l'ensemble de son œuvre délivré par la [[Société civile des auteurs multimédia|Scam]].
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* 1994 : ''Les Gens de la rizière'' (Neak Sre)
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* [[2007]] : [[Fipa d'or]] pour [http://www.fipa.tm.fr/programmes/?2007doc_15580 "Le papier ne peut pas envelopper la braise"] délivré par le [[Festival International des Programmes Audiovisuels]] dans la catégorie "Documentaires de création et essais".
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* 1996 : ''Bophana, une tragédie cambodgienne''
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* [[2007]] : [[Prix France Culture Cinéma]] [http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2007/cannes/report_fiche.php?report_id=220010107&pg=1  "Reportages sur Le Prix France Culture Cinéma"]
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* 1997 : ''Un soir après la guerre''
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* 1997 : ''10 films contre 110 000 000 de mines'', Court métrage
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* 1998 : ''Van Chan, une danseuse cambodgienne''
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* 1999 : ''La Terre des âmes errantes''
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* 2000 : ''Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre'', téléfilm
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* 2002 : ''[[S21, la machine de mort Khmère rouge]]''
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* 2003 : ''Les Gens d'Angkor''
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* 2005 : ''Les Artistes du théâtre brûlé''
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* 2007 : ''Le papier ne peut pas envelopper la braise'' [http://www.fipa.tm.fr/programmes/?2007doc_15580 doc]
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* 2008 : ''[[Un barrage contre le Pacifique (film, 2008)|Un barrage contre le Pacifique]]''
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* 2011 : ''Duch, le Maître des forges de l'enfer'',  Présenté en séance spéciale au 64e Festival de Cannes
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* 2011 : ''Gibier d'élevage'' Téléfilm
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* 2013 : ''[[L'Image manquante]]''  Prix ''Un Certain Regard'' au 66e Festival de Cannes
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=== Récompenses ===
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* 1989 : Grand Prix du meilleur documentaire de la Société civile des auteurs multimédia|Scam pour Site II
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* 2003 : Prix François Chalais pour ''S21, la machine de mort Khmère rouge''
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* 2003 : Prix FIPRESCI et Colombe D'or au Festival international du documentaire et du film d'animation de Leipzig pour ''S21, la machine de mort Khmère rouge''
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* 2006 : Prix pour l'ensemble de son œuvre délivré par la Société civile des auteurs multimédia.
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* 2007 : Fipa d'or pour  "Le papier ne peut pas envelopper la braise" délivré par le Festival International des Programmes Audiovisuels dans la catégorie "Documentaires de création et essais".
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* 2007 : Prix France Culture Cinéma
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[[Catégorie:Réalisateur cambodgien]]
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[[Catégorie:Naissance en 1964]]
[[Catégorie:Naissance en 1964]]

Version actuelle en date du 20 décembre 2014 à 14:35

Rithy Panh né le 18 avril 1964 à Phnom Penh (Cambodge), réalisateur cambodgien.

Biographie

Rescapé des camps de travail des Khmers rouges, il s’enfuit en 1979 en Thaïlande et arrive en France en 1980 ; il sort diplômé de l’IDHEC en 1985.

Son œuvre est imprégnée du travail de mémoire et de la douleur des survivants du génocide. Il tente de retrouver la culture cambodgienne à travers le cinéma. Dans une interview réalisée en novembre 2005, il dit que "il s’agit pour le peuple cambodgien de se réapproprier son identité et ses racines". Cette ambition, déjà à l’œuvre dans S21, la machine de mort Khmère rouge, passe par le geste. Dans la même interview, Rithy Panh se dit intéressé par le fait que le corps humain intègre des gestes, au point qu’ils deviennent des automatismes. C’est ce qu’il a montré dans S21 en refaisant faire aux gardiens de Tuol Sleng leurs gestes d’alors. De plus, cette mise en scène non jouée par des comédiens, permet de refaire vivre ce qui n’est plus ; en l’occurrence, en filmant ces gardiens reproduisant ces gestes, les prisonniers étaient comme présents, virtuellement, et, dit Rithy Panh, il a failli sacrifier son film, car s’il s’était approché un peu plus du gardien, il aurait marché sur les prisonniers, et donc se serait trouvé du côté des khmers rouges.

Parallèlement à son œuvre, Rithy Panh a initié la création d’un "Centre de Ressources Audiovisuelles du Cambodge", qui a été inauguré le 4 décembre 2006 et qui permettra au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge aux formats vidéo, audio ou photographique. Le Centre a été nommé Bophana en hommage à l’héroïne du film de Rithy Panh.

Filmographie

  • 1988 : Le Passé imparfait, Court métrage
  • 1989 : Site 2 - Aux abords des frontières
  • 1990 : Cinéma, de notre temps : Souleymane Cissé, documentaire de la collection Cinéastes de notre temps
  • 1994 : Les Gens de la rizière (Neak Sre)
  • 1996 : Bophana, une tragédie cambodgienne
  • 1997 : Un soir après la guerre
  • 1997 : 10 films contre 110 000 000 de mines, Court métrage
  • 1998 : Van Chan, une danseuse cambodgienne
  • 1999 : La Terre des âmes errantes
  • 2000 : Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre, téléfilm
  • 2002 : S21, la machine de mort Khmère rouge
  • 2003 : Les Gens d'Angkor
  • 2005 : Les Artistes du théâtre brûlé
  • 2007 : Le papier ne peut pas envelopper la braise doc
  • 2008 : Un barrage contre le Pacifique
  • 2011 : Duch, le Maître des forges de l'enfer, Présenté en séance spéciale au 64e Festival de Cannes
  • 2011 : Gibier d'élevage Téléfilm
  • 2013 : L'Image manquante Prix Un Certain Regard au 66e Festival de Cannes

Récompenses

  • 1989 : Grand Prix du meilleur documentaire de la Société civile des auteurs multimédia|Scam pour Site II
  • 2003 : Prix François Chalais pour S21, la machine de mort Khmère rouge
  • 2003 : Prix FIPRESCI et Colombe D'or au Festival international du documentaire et du film d'animation de Leipzig pour S21, la machine de mort Khmère rouge
  • 2006 : Prix pour l'ensemble de son œuvre délivré par la Société civile des auteurs multimédia.
  • 2007 : Fipa d'or pour "Le papier ne peut pas envelopper la braise" délivré par le Festival International des Programmes Audiovisuels dans la catégorie "Documentaires de création et essais".
  • 2007 : Prix France Culture Cinéma


Retrouvez tous les détails de la filmographie de Rithy Panh sur sa fiche IMDB

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