Sac de nœuds

De Cinéann.

Sac de nœuds est un film français réalisé par Josiane Balasko, sorti le 20 mars 1985.

Analyse critique

Une vamp de banlieue se réfugie chez sa voisine, une demi-clocharde plutôt laide et suicidaire. Se croyant meurtrière de son mari policier et alcoolique, elle embarque dans son échappée sa voisine ainsi qu'un délinquant en cavale.

Seule et désemparé depuis la mort de son petit garçon, Anita décide de se suicider au gaz. Le tuyau dans la bouche, elle voit son projet contrarié par l'intrusion inopinée et non moins violente du couple du dessus, Rose-Marie et André Martin, venus poursuivre chez elle leur dispute habituelle. Mais cette fois, c'est sérieux : Rose-Marie plante un couteau dans le ventre de son mari, gardien de la paix. Rose-Marie est persuadée d'avoir tué son mari et voilà les deux femmes en cavale, bientôt flanquées de Rico, évadé malgré lui, qui choisit ensuite de leur fausser compagnie, en emportant les papiers d'Anita.

Celle-ci doit le poursuivre avec Rose-Marie à bord d'une voiture tractant caravane, volée à un couple de vacanciers, Robert et Poupette. Blessée d'un coup de rasoir par un nommé Étienne, qui a violé Rico après l'avoir pris en stop, Anita doit avoir recours aux soins d'un pharmacien, chez qui le trio s'installe pour la nuit. L'homme n'aime pas la police : la dernière fois qu'il lui ouvrit la porte, en 1943, il y gagna deux ans de camp de concentration.

Partie à La Souterraine, dans la Creuse, pour supprimer le docteur Belin, responsable de la mort de son petit Pierrot, Anita doit renoncer à son funeste dessein : l'homme n'est plus qu'un légume en chaise roulante. Rico doit se séparer de Rose-Marie, dont son ami Coyote ne veut pas. Un drôle d'ami, qui lui a ravi sa femme et en a fait la vedette de son peep-show clandestin. Rico se venge alors en cassant tout dans la maison de Coyote, avant de constater qu'il s'agissait en fait de celle de... Robert et Poupette !

Anita n'a plus de but, Rico non plus. Quant à Rose-Marie, interpelée par la police, qui l'a prise pour une prostituée, elle apprend que son mari est vivant et la réclame. Mais elle ne veut plus retourner à son train-train conjugal. Elle aime Rico, dont elle est maintenant enceinte. Sur un bord de mer du Pays de Loire, Rico retrouve Étienne, qui vit là, luxueusement. Ils se querellent et s'entre-tuent. Les deux jeunes femmes décident alors de vivre leur vie, loin.

Déjà actrice et scénariste Josiane Balasko signe là son premier film, elle choisit de mettre en scène une comédie acide et délicatement vulgaire et aussi d’en jouer le rôle principal avec Isabelle Huppert.

Josiane Balasko, ne se donne pas le beau rôle, car des deux, c’est le personnage joué par Isabelle Hupert qui cicatrise très vite de tous les coups durs de la vie. Une qui tire parti de toutes les situations et l’autre qui a tout perdu et n’a plus rien à foutre de rien. La première est un personnage haut en couleur, elle est blonde platine et porte du rose fluo et de l’orange vif. La deuxième vit comme un clochard dans un appartement délabré. L’une est toujours de bonne humeur, l’autre toujours énervée. "Mais arrêtez de me poursuivre", dit Anita-Balasko, "je ne vais nulle part ! ". répond Rose-Maie-Huppert qui s’accroche à ses basques.

Huppert-Balasko, c’est un couple de comédie inattendu. « J’écris toujours en fonction des gens que j’ai envie de voir dans les personnages. Pour le rôle de Rose-Marie, la seule que j’ai pu voir, c’est Isabelle Huppert. Et je suis heureuse de pouvoir prouver aujourd’hui qu’elle est aussi une comédienne comique ». « Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire ça», répond Isabelle Huppert enchantée et qui s’entend avec Balasko comme larrons en foire, « mais j’avais l’impression qu’avant Josiane, personne n’osait m’imaginer dans un personnage de pure fantaisie qui s’exprime beaucoup avec son corps. Je savais que ces choses existaient potentiellement en moi, je l’avais déjà montré dans certains personnages, mais ça s’inscrivait dans des films qui l’avaient peut-être un peu noyé… Jouer un rôle comme ça, c’est très libératoire . J’ai souvent entendu des acteurs comiques dire que c’est beaucoup plus difficile de faire rire que de faire pleurer. Moi, je dirais que c’est plus soulageant parce qu’on met quand même en jeu des choses qui vous détruisent moins. »

Distribution

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Fiche technique


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