Varda par Agnès

De Cinéann.

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Version actuelle en date du 14 mai 2021 à 07:06

Varda par Agnès , film français de Agnès Varda, sorti en 2019

Analyse critique

Le film se présente sous forme de deux causeries. La première porte sur la période 1955-1999, la période "analogue" de son cinéma, la seconde sur 2000-2018 avec une incursion dans l'art contemporain qu'elle pratique depuis le début du XXIe siècle, ce second volet se concentre davantage sur les arts visuels et le documentaire.

Le documentaire d’Agnès Varda se concentre sur son parcours de réalisatrice, offrant un éclairage personnel sur sa démarche de création qu’elle appelle la "cinécriture". À travers ses Leçons de cinéma et conférences entre Paris, Pékin et Los Angeles, cette fascinante conteuse propose une incursion dans son univers, l’opportunité pour elle de continuer à semer des désirs de cinéma.

Adoptant la forme d’une leçon de cinéma, donnée à la Fondation Cartier, Varda par Agnès est un parcours dans l’œuvre de l’incontournable cinéaste, figure de la nouvelle vague, photographe et artiste. Retraçant plus de 60 ans de vie et de carrière, puisque les deux éléments s’entrelacent immanquablement sans cesse dans un cheminement tel que le sien, le documentaire très construit déroule les années et projets, influences et complicités, au gré de larges extraits et d’associations libres de Varda. Partageant ce périple biographique et historique avec des interlocuteurs privilégiés, la réalisatrice livre un film-somme ; une plongée inspirante et touchante dans un univers peu conventionnel.

Avec trois mots-clés pour guides — inspiration, création, partage —, la voilà sur les chemins qui l’ont amenée à devenir une artiste passionnée, déterminée à inventer ses images, avec un regard d’une curiosité inépuisable, dans la fiction comme dans le documentaire. Au fil des films, de La Pointe courte (1955) à Visages, Villages (2017), cette balade rétrospective vibre de désirs d’aventures visuelles, qui deviennent récits de vie. En parlant de mise en scène, Varda explique comment elle dialogue avec les spectateurs, ce qu’elle fait à nouveau avec un superbe talent tout au long de cet autoportrait tourné vers les autres.

Les visages surgissent de partout, saisis dans les rues de Paris ou cadrés avec le raffinement d’un peintre d’un autre temps. C’est un émerveillement devant les passants comme devant la beauté née de la création, jusqu’à travers le monde de l’art contemporain où nous entraîne la seconde causerie.

Agnès Varda commente la structure de ses films, courts et longs, ses choix de tournage et de montage. Elle cherche à combiner rigueur et inventivité. On entre dans son univers, on y rencontre des petits commerçants, des pêcheurs, des acteurs célèbres et des gens de la rue. Elle converse avec Sandrine Bonnaire la « Mona » de Sans toit ni loi et habille Jane Birkin en Vénus du Titien, elle filme aussi les Cubains, les Black Panthers et les hippies hollywoodiens.

Distribution

Fiche technique

  • Réalisation : Agnès Varda
  • Scénario : Agnès Varda et Didier Rouget
  • Photographie : François Décréau et Claire Duguet
  • Montage : Agnès Varda et Nicolas Longinotti
  • Durée : 115 minutes
  • Dates de sortie : 13 février 2019 (Berlinale 2019)
    • 11 avril 2019 (VOD)
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