Recherchez sur ce site

Sommaire (edit)

Le cinéma

Liens

Développé grâce à: pmwiki.org

Changements Récents Version imprimable Edition

Le Parrain (The Godfather) est un film américain de Francis Ford Coppola, sorti en 1972. Il sera suivi par le Parrain 2 en 1974 et Le Parrain 3 en 1990.

Analyse

En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles mafieuses de la ville. Don Vito Corleone est « Le Parrain » de cette famille. Sollozzo, dit le Turc, qui est protégé par «Le Parrain» de la famille Tattaglia propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable. Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Michael, le frère cadet de Sonny, recherche alors les commanditaires de l'attentat. Commencent alors les représailles.

Michael opère ensuite un repli stratégique en Sicile. Il épouse Apollonia, une jeune Sicilienne, mais celle-ci est tuée par une explosion qui le visait. Celui-ci retourne alors à New York.

Sonny est mort, mitraillé dans un guet-apens à un péage d’autoroute, et Don Vito a fait la paix avec toutes les autres familles de la Mafia. Michael épouse Kay Adams et s'apprête à prendre le succession de Don Vito. Ayant découvert que c’est son beau-frère Carlo qui attiré Sonny dans un traquenard, il le fait abattre.

Don Vito meurt brutalement et Michael prend la direction de la famille au moment où celle-ci est menacée par les anciens rivaux de son père. Michael mène alors une guerre sans pitié contre ces derniers : durant le baptême de l’un de ses neveux, il fait assassiner simultanément tous les ennemis de la famille Corleone, dont la suprématie est restaurée. Il est à son tour, devenu le "Parrain", auquel tous viennent rendre hommage.

Coppola met en parallèle les cérémonies religieuses et les conspirations dans lesquelles les membres de la famille doivent s'engager (mariage et affaires au début, massacre des rivaux interrompu par le baptême du filleul de Michael, et à la fin, alors que Don Vito meurt tranquillement de mort naturelle dans un fauteuil qui ressemble à un trône papal il reçoit les hommage des membres de sa famille dans une cérémonie qui ressemble beaucoup au "bacciamano".) L'or et les fastes de l'Eglise font écho aux machinations brutales et sanglantes de la famille. Ces deux mises en scène sont le fondement de la culture italo-américaine.

Michael s'arrange alors pour assassiner les autres chefs de famille (Philip Tattaglia, Emilio Barzini, Victor Stracci et Carmine Cuneo), Moe Greene et Tessio. Ces meurtres seront effectués pendant la cérémonie où Michael deviendra parrain du deuxième fils de Connie et de Carlo, Michael Francis Rizzi. La scène est à son apogée lorsque Michael expose les vœux traditionnels du baptême à l'église, entrecoupé par les images brutales des meurtres.

Plus tard, Michael questionne Carlo au sujet de la mort de Sonny et lui fait admettre son rôle dans le meurtre. Carlo est alors étranglé. Connie accuse ensuite Michael d'avoir commandité le meurtre de Carlo. Kay est témoin de la confrontation hystérique de Connie et demande des explications à Michael. Il répond énergiquement : « Ne m'interroge pas au sujet de mes affaires, Kay ». Devant son insistance, il semble se radoucir et accepte une question « seulement pour cette fois », pour finalement nier toute implication dans la mort de Carlo.

Kay est soulagée par le démenti de Michael. Cependant, elle semble avoir des craintes lorsqu'elle observe Clemenza et le nouveau caporegime Rocco présenter leurs respects à Michael, embrassant sa main et s'adressant à lui comme « Don Corleone ».

On note une certaine fascination du cinéaste pour ces hommes d’honneur, passant volontairement sous silence les conséquences de leurs "affaires" au profit d’une histoire familiale digne des meilleurs mélodrames italiens. La grande force du metteur en scène est d’avoir réussi à rendre sympathique des êtres finalement ignobles, afin de mieux nous faire ressentir la tragédie qui finit forcément par les toucher.

Coppola montre également avec un talent incomparable le passage d’un monde dominé par l’honneur à un univers dirigé par l’argent. Mais Le parrain ne serait pas un tel chef-d’œuvre sans la contribution majeure de la splendide musique de Nino Rota, ainsi que la participation d’acteurs au top niveau : Marlon Brando, avec sa voix cassée et son visage bouffi, a créé la figure ultime du mafieux, à la fois fascinant, terrifiant et émouvant. Al Pacino incarne le fils le plus gentil et séduisant avec une force incroyable et on le voit peu à peu se transformer en futur caïd. Enfin, tout le casting, de James Caan à Robert Duvall en passant par Diane Keaton, est dirigé de main de maître par un cinéaste décidément très inspiré.

L’énorme succès rencontré par ce très grand film de gangsters s’est doublé d’un succès critique imposant, permettant au Parrain de glaner trois Oscars dont celui de meilleur film et de meilleur acteur pour Marlon Brando. Pourtant, il est aujourd’hui difficile de juger ce premier volet en tant que tel puisqu’il s’inscrit parfaitement dans une géniale trilogie dont le sommet est sans aucun doute constitué par le deuxième épisode.

Le Parrain 2 (The Godfather II)

Second volet de la trilogie, Le Parrain 2, grâce à de nombreux flashbacks, fait s'entrecroiser le destin de Vito Corleone et de son fils Michael. Le film est en effet composé alternativement de scènes du présent (durant lequel Michael est aux commandes de la famille) et du passé (racontant l'ascension sociale de Vito Corleone). Cette alternance permet à Francis Ford Coppola de faire de la comparaison entre les deux personnages, l'une des originalités du film. Ce long métrage est également l'occasion pour le réalisateur d'origine italienne de rendre un hommage aux nombreux peuples qui ont émigrés vers les États-Unis. C'est notamment le cas lors de la scène durant laquelle le jeune Vito Corleone débarque à Ellis Island avec ses compatriotes italiens.

Distribution

  • Marlon Brando : Don Vito Corleone
  • Al Pacino : Michael Corleone
  • James Caan : Santino "Sonny" Corleone
  • Richard S. Castellano : Pete Clemenza
  • Robert Duvall : Tom Hagen
  • Sterling Hayden : Capitaine McCluskey
  • John Marley : Jack Woltz
  • Richard Conte : Don Emilio Barzini
  • Alex Rocco : Moe Greene
  • Al Lettieri : Virgil "Le Turc" Sollozzo
  • Diane Keaton : Kay Adams
  • Abe Vigoda : Salvatore "Sally" Tessio
  • Talia Shire : Costanza "Connie" Corleone-Rizzi
  • John Cazale : Fredo Corleone

Le Parrain 2 à peu près les mêmes sauf Marlon Brando remplacé par:

  • Robert De Niro : Vito Corleone

Fiche technique

  • Titre : Le Parrain
  • Titre original : The Godfather
  • Réalisation : Francis Ford Coppola
  • Scénario : Mario Puzo et Francis Ford Coppola, d'après le roman de Mario Puzo
  • Production : Albert S. Ruddy et Gray Frederickson
  • Musique : Nino Rota et Carmine Coppola
  • Photographie : Gordon Willis
  • Montage : William Reynolds et Peter Zinner
  • Durée : 175 minutes
  • Dates de sortie : 15 mars 1972 (première à New York)
  • 3 Oscars dont Oscar du meilleur film pour 1972

Le Parrain 2

  • Titre : Le Parrain 2
  • Titre original : The Godfather II
  • Durée : 200 minutes
  • Date de sortie : 20 décembre 1974
  • Oscar du meilleur film pour 1974
Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux