Sommaire (edit)Le cinéma
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Taxi Driver est un film américain de Martin Scorsese, sorti en 1976. AnalyseTravis Bickle, un jeune homme du Middle-west a récemment été démobilisé des Marines. Il apparait cmme une personnalité déséquilibrée et un individu refoulé, en marge de la Société. Souffrant d'insomnie, il décide de prendre un travail de chauffeur de taxi à New York et se porte volontaire pour un travail de nuit. Bickle passe son temps libre à regarder des films pornographiques dans des cinémas sordides, et à rouler, enfermé dans la cage jaune de son véhicule, sillonnant en somnambule des artères sans âme, baignées de néon et de vapeurs délétères, et peuplées de voyous, de drogués et de couples douteux. Les rares contacts qu'il noue avec ses collègues ne peuvent le distraire de sa morne solitude. Un moment tenté par l'action politique, il échoue lamentablement. Bickle est horrifié par la décadence morale qu'il pense voir autour de lui, et quand Iris, une prostituée de 12 ans et demi , monte une nuit dans son taxi, il devient obsédé par l'idée de la sauver, malgré le total désintérêt de la jeune fille. Bickle est obsédé aussi par Betsy, une assistante du Sénateur de New York. Elle accepte un rendez-vous avec Bickle, mais il l'amène voir un film porno. Elle quitte la salle, dégoûtée. Bickle décide d'assassiner le Sénateur. Il échoue et s'en prend au proxénète d'Iris. Il le tue mais est lui-même blessé dans l'assaut. Il semble mourir. Un épilogue rapide termine le film et montre la belle Shepherd montant à nouveau dans le taxi de Bickle, et qui le félicite pour son acte de bravoure. Certains ont pu voir dans cette scène la rêverie romantique d'un Bickle mourant, tandis que d'autres y voient une fin réelle et positive. Ce tableau d'une rare noirceur de la jungle urbaine contemporaine tire en partie sa force de ses conditions de tournage, entièrement en extérieurs, dans les bas quartiers de Manhattan, selon une technique proche du documentaire. Le grain réaliste de la photographie ajoute à l'impression d'authenticité, de même que certains dialogues à demi improvisés. Le pittoresque des lieux est estompé au profit d'une vision sans fard de la faune new-yorkaise, avec une prédilection pour les paumés et les déshérités de la vie. Paul Schrader, le scénariste (devenu par la suite réalisateur: American Gigolo, 1980), dit avoir voulu transposer dans le contexte américain L'étranger de Camus. Il y a été puissamment aidé par l'interprète, Robert De Niro, qui campe un « underground man» d'une parfaite neutralité expressive : l'être anonyme plongé dans le néant de la cité.
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