Recherchez sur ce site

Sommaire (edit)

Le cinéma

Liens

Développé grâce à: pmwiki.org

Changements Récents Version imprimable Edition

L'amour c'est gai, l'amour c'est triste, film français de Jean-Daniel Pollet réalisé en 1968, sorti en 1971

Analyse critique

Léon, un tailleur timide et rêveur du Faubourg Saint-Antoine travaille et vit dans son appartement avec sa sœur, Marie. Celle-ci, concubine de Maxime, y exerce officiellement comme voyante, mais Léon, qui ne se doute de rien, apprendra que ce n'est qu'une couverture pour vendre ses charmes, et que Maxime est également son souteneur. Marie fait la connaissance d'Arlette, une jeune provinciale débarquée de Morlaix, arrivée à la capitale par désespoir, et l'accueille. Léon en tombe secrètement amoureux.

Léon, le petit tailleur timide et laid, moqué par ses copains et pris pour une bille par sa sœur, Marie. C'est vrai qu'il est un peu demeuré, Léon, quand sa sœur reçoit des hommes toute la journée dans la chambre au fond de l'atelier, il pense qu'elle serait cartomancienne. Il n'y a que Léon pour y croire. Marie recueille Arlette, bretonne paumée qui débarque de Morlaix. Elle n'a pas d'ambition, ne s'intéresse à rien. Léon en tombe amoureux. C'est un poème, ce type. Pour exprimer son amour, il sort un roman de science-fiction. Il n'est pas dans la vie, il est à côté.

Un clown triste, une pute gouailleuse, un mac qui fait la grève de la faim et une provinciale naïve mais qui apprend vite, Pollet mêle nonchalance de la Nouvelle Vague et populisme des années 1930. Les dialogues de Remo Forlani sont amers sous l'humour potache et la bagatelle lunaire.

Même s'il y a une histoire avec une progression, le film ne déroule pas de façon traditionnelle. il est structuré plutôt comme une succession de saynètes. Plus que sur une histoire, L'amour c'est gai, l'amour c'est triste est centré sur les personnages, notamment sur son personnage principal interprété par Claude Melki. Claude Melki est un merveilleux acteur ; clown triste du cinéma français, il fait penser à Buster Keaton. Il donne ici une vraie dimension à son personnage, timide, gauche, touchant par sa très grande naïveté. Le film a été écrit pour lui. Il y a aussi beaucoup d'humour mais c'est un humour très subtil, délicat, qui passe beaucoup par les dialogues.

Comme le titre l'indique, il y a un mélange de gaité et de tristesse, c'est même une fusion : toutes les scènes sont à la fois gaies et tristes, c'est assez remarquable. Les dialogues sont en tous cas savoureux, souvent brillants.

Distribution

  • Claude Melki? : Léon
  • Bernadette Lafont : Marie
  • Jean-Pierre Marielle? : Maxime
  • Chantal Goya : Arlette
  • Marcel Dalio : Monsieur Paul
  • Jacques Doniol-Valcroze : Le premier client
  • François Dyrek : Rigouille
  • Remo Forlani : Le gros Momo
  • Henri Guybet : un ami de Léon

Fiche technique

  • Réalisation : Jean-Daniel Pollet
  • Scénario : Jean-Daniel Pollet et Remo Forlani
  • Production : Argos Films et Anatole Dauman
  • Musique : Jean-Jacques Debout
  • Photographie : Jean-Jacques Rochut
  • Montage : Nina Baratier
  • Durée : 95 minutes
  • Date de sortie : 26 mars 1971
Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux