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Bienvenue chez les Ch’tis , film français réalisé par Dany Boon, sorti le 20 février 2008. C’est le deuxième long métrage réalisé par le comique français Dany Boon après La Maison du bonheur. Analyse critiquePhilippe Abrams , directeur d’une agence de La Poste à Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône, fait tout pour se faire muter au bord de la Méditerranée. Après une tentative de tricherie administrative, il écope d’une mutation disciplinaire de deux ans à Bergues dans le Nord, près de Dunkerque. Pour les gens du Sud de la France, le Nord est une région inhospitalière où règne un froid polaire. Philippe Abrams quitte donc sa région la mort dans l'âme, avec de nombreux a priori négatifs. Contre toute attente, il découvre une région très hospitalière et pleine d’intérêt. Il se lie d'amitié avec Antoine Bailleul, l'un des préposés du bureau auquel il a été affecté. Philippe Abrams tente de cacher cette heureuse surprise à son épouse, restée dans le Sud, considérant que leur éloignement temporaire est positif pour leur relation de couple. Il noircit le tableau concernant sa nouvelle vie afin de la dissuader de venir s'installer à Bergues. D'un point de vue purement historique, le choix de Bergues comme lieu de tournage principal du film Bienvenue chez les Ch’tis n'est pas tout à fait adéquat, dans la mesure où, si une grande partie du Nord-Pas-de-Calais est de culture ch'timie (ou picarde pour employer un terme plus rigoureux), ce n’est pas le cas de Bergues qui est de culture flamande. Néanmoins, le fait de placer l'action de son film à Bergues, commune rurale, permet à Dany Boon de véhiculer et de caricaturer, pour mieux s'en moquer, de nombreux clichés sur sa région, chose qui se serait probablement avérée plus difficile et moins plausible si son histoire s'était déroulée dans une grande ville telle que Lille, dans laquelle l’usage du ch’ti est moins répandu. Dans la région même, s’il est acceptable d’utiliser le picard (qui est une langue romane d’oïl, comme le français), l’accent ch’ti en tant que tel, qui correspond alors non pas à une langue mais à une prononciation particulière du français, est parfois déconsidéré parce qu'associé aux classes populaires. Le facteur et carillonneur, le vendeur de frites, la ménagère bougonne au grand coeur; si on ajoute les géants, la carbonade, le RC Lens et la fameuse chaleur des gens-du-Nord, ce portrait de Ch'tis dans leur écrin de briques rouges peut sembler un poil chargé. Dany Boon insuffle suffisamment d'humanité et de tendresse à ses personnages pour rendre ces clichés moins indigestes. Et les utilise pour dégommer gentiment d'autres poncifs, côté obscur : le froid, la misère, la mine, l'alcoolisme et la grisaille supposée de l'existence au pays des terrils. Le mardi 25 mars 2008, la barre des quinze millions de spectateurs a été dépassée (15 313 475 spectateurs). Ce qui en fait le deuxième film français le plus vu, après La Grande Vadrouille, et le quatrième, toutes nationalités comprises. Distribution
Fiche technique
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