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Embrasse-moi, idiot (Kiss Me, Stupid) film américain de Billy Wilder sorti en 1964. AnalyseOrville Spooner et Barney Milsap habitent à Climax, Nevada. L’un donne des leçons de piano, l’autre est garagiste. Tous deux composent des chansons. Un jour Dino, un chanteur de charme sur le retour, s’arrête à Climax. Barney sabote sa voiture de façon à lui faire passer la nuit chez Orville, où il pourra écouter leurs compositions. Mais Orville est extrêmement jaloux de sa femme, Zelda, et Dino un grand séducteur. Barney a alors l’idée de faire jouer le rôle de Zelda à Polly, une prostituée locale. Le titre "Embrasse-moi, idiot" ("Kiss me, stupid") vient de la dernière réplique du film. Elle est adressée par Zelda à Orville. Cette comédie peut être considérée comme la suite d'un film du même auteur portant sur la jalousie: Sept ans de réflexion. Les noms du médecin et du dentiste, par exemple, y sont confondus (comme le Dr Sheldrake). I.Diamond et B.Wilder ont transposé, dans la bourgade imaginaire de Climax (« Orgasme »), Nevada, l'action d'une pièce à succès d'Anna Bonacci, L'Ora della fantasia. Et c'est bien de fantasia à l'italienne, domaine de l'imaginaire débridé et du fantasme secret, qu'il s'agit dans ce film acide, et sans complaisance, qui traite sur le mode comique de la tyrannie qu'exerce la sexualité sur les relations homme-femme. Il n'y a plus de trace du romantisme rêveur qui tempérait, dans Ariane, le portrait du séducteur impénitent et cynique joué par Gary Cooper. Pas plus que de la bouffonnerie tendre qui unissait les héros de Certains l'aiment chaud. Dans ce film le lien entre les personnages se résume à un désir cru, dévorant, destructeur, qui ne tient compte ni des sentiments d'autrui ni des promesses du passé. Ce pessimisme, cette méchanceté même, a surpris et dérouté les contemporains. On a assimilé le film à « une farce sexuelle lourdingue et provocatrice, l'équivalent cinématographique d'un numéro de Playboy, plus à sa place chez le coiffeur que dans les foyers », explique Cameron Crowe.
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