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Hush! est un film japonais réalisé par Ryosuke Hashiguchi, sorti en mai 2001. AnalyseNaoya vit sa vie d'homosexuel, replié sur lui-même, accompagné par ce sentiment étrange que quelque chose manque à sa vie. Par hasard, il rencontre Katsuhiro et en tombe immédiatement amoureux. Tous deux commencent à se fréquenter quand apparaît Asako, une jeune femme qui propose à Katsuhiro de faire un enfant. Naoya, ne pouvant envisager une telle chose, est agacé par Katsuhiro, par son caractère indécis et la façon dont il dissimule son homosexualité. Le frère de Katsuhiro et sa belle-sœur choisissent ce moment difficile pour leur rendre visite. Cette dernière est en effet préoccupée par le risque de dispersion des biens de la famille : elle connaît le passé d'Asako et cherche à mettre un terme à sa relation avec Katsuhiro. Ryosuke Hashiguchi continue, après Petites Fièvres des vingt ans et Grains de sable, d’explorer l’homosexualité et la difficile acceptation de celle-ci par la société japonaise. Ses héros ont vieilli et sont désormais à l’âge des décisions. Katsuhiro et Naoya forment un couple gay. Ils s’aiment, se perdent et se retrouvent au gré des élans du cœur. La vie du couple est bouleversée par l’arrivée d’Asako, une jeune femme insouciante et déterminée qui décide que Katsuhiro sera le père de son enfant. Cette femme qui sait ce qu’elle veut transforme le possible vaudeville en interrogation sur la paternité. Le solide duo devient après de nombreuses difficultés, de nombreuses hésitations, un trio brinquebalant qui cherche à recomposer une famille idéale sur une base simple: l’amour. Katsuhiro, Naoya et Asako, Jules et Jim version troisième millénaire, sont confrontés à l’intolérance de leur famille respective, soucieuse de l’apparence et du rang social. Ryosuke Hashiguchi surprend avec une forme très travaillée et un ton léger qui tranchent avec ses précédentes productions. Il signe une comédie de mœurs à la fois drôle et émouvante sur la paternité dans une atmosphère de folie douce rythmée par des plans-séquences excellemment composés qui laissent une grande place à l’absurde. Pudique, le film réussit à faire naître l’émotion presque par enchantement. Hélas un peu long, le film s’épuise et perd une partie de son intérêt dans une seconde moitié plus prévisible. Les scènes d’hystérie succèdent aux moments calmes sans véritable lien narratif. Ryosuke Hashiguchi aimait peut-être trop ses personnages pour couper dans le léger gras du film et offrir ramassée sans doute plus conforme au sujet.
Récompenses
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