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Invictus film américain réalisé par Clint Eastwood, sorti en 2009.

Analyse critique

En 1995, l'Afrique du Sud organise la Coupe du monde de rugby à XV. Nelson Mandela débute son premier mandat en tant que président du pays. Contre l'opinion de ses partisans, il sent dans l'événement sportif la possibilité de créer un sentiment d'union nationale derrière l'équipe des Springboks, symbole durant plusieurs décennies des blancs d'Afrique du Sud (1952-1994), de leur domination et de l'apartheid (1948-1991). « One team, one country » (« une équipe, un pays »).

Ce film mêle l'histoire politique et la symbolique du sport ; un sport peut-il influencer l'état d'esprit des hommes ? C'est le pari, politique et humain, de Nelson Mandela après 27 ans d'emprisonnement, contre la peur réciproque des communautés d'Afrique du Sud qui provoque un climat de tension. Il s'agit de faire vivre la "nation arc-en-ciel".

Mandela, en pacifiste, tente de changer les choses, les mentalités ; il faut savoir changer soi-même pour tenter de changer le reste. Voilà ce que ce film dépeint, la lutte nécessaire pour le pardon. Un président et un capitaine d'équipe, chacun issu de communautés se haïssant, deux leaders pour une cause : l'union. La médiocre équipe des Springboks aidera-t-elle à la réconciliation de l'Afrique du Sud ? « Cette nation a soif de grandeur » , tel est l'espoir.

Mandela transmet au capitaine des Springboks un poème de William Ernest Henley, où il est dit notamment : « I'm the master of my fate, I'm the Captain of my soul. »

Le film est une assez fidèle reconstitution de l'ambiance de l'époque (1994-1995), notamment dans les stades de rugby. Le film tire son titre d’Invictus, un court poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre. C'est le poème préféré de Nelson Mandela. Il est cité à plusieurs reprises dans le film.

Une des forces du film est de montrer que les grands gestes peuvent s'appuyer sur un brin de naïveté ou de folie. Une sorte de mystique du sport et de la politique se fait jour. Une foi inébranlable, chevillée au réel. « On n'est jamais à 100 %, dans le sport comme dans la vie », souffle Mandela à François Pienaar, le capitaine des Springboks. Ces handicaps rendent la victoire d'autant plus retentissante. East­wood, cinéaste rassembleur, filme la ferveur collective, nous fait revivre cette aventure humaine, orchestrant l'émotion en un formidable crescendo. Être tout près des dieux, partager un sentiment fugace d'éternité, voilà qui donne un bon moment de cinéma.

Distribution

  • Morgan Freeman (VF : Daniel Kamwa) : Nelson Mandela
  • Matt Damon (VF : Damien Boisseau) : Francois Pienaar
  • Tony Kgoroge (VF : Lucien Jean-Baptiste) : Jason Tshabalala, responsable de sécurité de Mandela
  • Patrick Mofokeng : Linga Moonsamy, responsable de sécurité de Mandela
  • Scott Reeves Eastwood : Joël Stransky
  • Robert Hobbs : Willem
  • Langley Kirkwood : George
  • Bonnie Henna : Zindzi
  • Adjoa Andoh (VF : Souria Adèle) : Brenda Mazikubo, chef de staff de Mandela
  • Julian Lewis Jones : Etienne Feyder
  • Matt Stern (VF : Jean-François Roubaud) : Hendrik Booyens
  • Leleti Khumalo : Mary
  • McNiel Hendriks : Chester Williams
  • Zak Feau'nati (VF : Philippe Catoire) : Jonah Lomu
  • Grant L. Roberts : Ruben Kruger

Fiche technique

  • Réalisation : Clint Eastwood
  • Scénario : Anthony Peckham, d'après le livre Playing the Enemy: Nelson Mandela and the Game that Made a Nation de John Carlin, traduit sous le titre Déjouer l'ennemi : Nelson Mandela et le jeu qui a sauvé une nation
  • Durée 132 minutes
  • Dates de sorties : États-Unis : 11 décembre 2009 France : 13 janvier 2010
  • Fiche Imdb
Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux