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La mise en abyme (on écrit parfois aussi mise en abîme) est un procédé consistant à incruster une image en elle-même ou, d'une manière générale, à représenter une œuvre dans une œuvre de même type. On y retrouve le type d' autosimilarité qui constitue également le principe des fractales .

  • En littérature, à l'intérieur d'un récit, entrée dans un autre récit, puis à l’intérieur de ce dernier, entrée dans un troisième, etc.
  • En arts graphiques, "Les époux Arnolfini" (Jan van Eyck, 1434, 82 * 60 cm, peinture sur bois, National Gallery, Londres) est un exemple fameux dans lequel un miroir convexe reflète l'ensemble de la scène (y compris le miroir lui-même, et ainsi de suite..). On peut également citer l'exemple mieux connu du dessin de la boîte de « Vache qui rit » (La vache porte des boucles d'oreilles qui elles-mêmes sont des boîtes de Vache qui rit, etc.
  • Dans certaines oeuvres de théâtre et de cinéma, un comédien joue le rôle d'un comédien qui joue un rôle ... (procédé appelé communément « théâtre dans le théâtre »)

La mise en abîme est un procédé artistique - ou de réflexion intellectuelle - qui entraîne souvent une sensation de vertige.

Exemples

  • image de La vache qui rit
  • un roman parlant d'un romancier en train d'écrire un livre.
  • un roman dont le sujet principal est le-dit roman (Les fruits d'or de Nathalie Sarraute),
  • un film montrant la réalisation d'un film (comme The Player de Robert Altman ou La Nuit américaine de François Truffaut),
  • un tableau représentant un peintre en train de peindre ou un autre tableau dans un environnement (Les Ménines de Diego Velasquez)
  • des contes enchâssés les uns dans les autres (Les Contes des mille et une nuits).

Utilisation du procédé

Ce procédé permet de créer du trouble dans la convention narrative. Les Contes des mille et une nuits utilisent ce principe : l'histoire de Shéhérazade enchâsse les contes dans lesquels les personnages eux-mêmes racontent aussi bien des contes que leur propre histoire mais comme s'il s'agissait d'un conte dans lequel.

Origine de l'expression

L'expression utilisée en ce sens remonte à André Gide, lequel note dans son Journal en 1893 : :« J'aime assez qu'en une œuvre d'art on retrouve ainsi transposé, à l'échelle des personnages, le sujet même de cette œuvre par comparaison avec ce procédé du blason qui consiste, dans le premier, à mettre le second en abyme. »

Aucune mise en abyme prise en ce sens n'existant en héraldique, Gide fait vraisemblablement référence au genre poétique du blason, en vogue au XVIe siècle, dans lequel l'auteur fait une description détaillée d'une personne ou d'un objet.

Reproduction possible des textes sans altération, ni usage commercial avec mention de l'origine. .88x31.png Credit auteur : Ann.Ledoux