Sommaire (edit)Le cinéma
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Qu'elle était verte ma vallée (How Green Was My Valley) est un film américain réalisé par John Ford, sorti en 1941. AnalyseHuw Morgan, en quittant la maison familiale désormais vide, entreprend de raconter l'histoire de sa jeunesse. Dans une riante vallée du Pays de Galles, un petit village paisible a vu naître une mine de charbon. L'union et la joie règnent chez les Morgan : le père, Gwilyn, travaille à la mine avec ses quatre fils. L'aîné, Ivor, se marie avec la jolie Bronwyn qu'admire le petit Huw, âgé de douze ans. Mais les temps idylliques prennent fin : des ouvriers sont renvoyés, les salaires diminués. C'est la grève. Leur père considérant la grève comme un moyen illicite, les fils Morgan quittent la maison familiale. La misère aigrit les esprits; Gwilyn reçoit des menaces. Sa femme et son fils Huw sont victimes d'un accident. Le jeune garçon restera paralysé de nombreux mois. Le nouveau pasteur, Mr. Gruffydd, rend visite à la famille. Puis le travail reprend à la mine, mais les fils Morgan partent à l'étranger. La belle Angharad Morgan est amoureuse du pasteur, mais comme il n'a pas d'argent, elle doit épouser le jeune Evans. Huw grandit et va à l'école. Ivor Morgan meurt dans un accident à la mine. Huw devient mineur à son tour et rend visite à sa sœur, Angharad, qui vit au château, seule et malheureuse. Le pasteur est parti. Un coup de grisou se produit à la mine : le père Morgan meurt. Huw quitte le pays et regarde une dernière fois la vallée de son enfance. On doit à Zannuck l'idée de raconter l'histoire en flash-back du point de vue de Huw sans jamais monter celui-ci adulte. Le film ayant d'abord été confié à William Wyler, Ford n'a pas contrôlé la distribution. Il dirige pourtant ici pour la première fois Maureen O'hara qui deviendra l'une de ses actrices d'élection. Le ton reste moins tragique et moins bouleversant que dans Les raisins de la colère John Ford exalte les valeurs de la famille et de la solidarité dans cette communauté de familles de mineurs du pays de Galles. Sur fond de crise sociale, de grèves, nous partageons la vie quotidienne de ces gens que John Ford rend très attachants et chaleureux. Il a fait reconstituer de façon peu réaliste mais impressionnante, le petit village qui surplombe la vallée. La rue en pente longée par les corons est l’artère principale du film. Les mineurs y passent pour se rendre au travail, les habitants s’y rencontrent ou médisent sur le compte des passants. L’ensemble du film est très émouvant. La vie passe ; les familles se disloquent puis disparaissent. Le tournage en studio donne néanmoins comme une impression de “bocal” mais cela n’enlève rien à la force du film. Ultime film de Ford avant la guerre, Qu'elle était verte ma vallée sera un triomphe à la fois public -il sera la seconde meilleure recette de l'année- et critique- il battra Citizen Kane pour l'Oscar du meilleur film.
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