Sommaire (edit)Le cinéma
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Raison et Sentiments (Sense and sensibility) , film de Ang Lee sorti en 1995 AnalyseL'action se passe en Angleterre vers 1800. En vertu de la loi de l'époque, John Dashwood hérite de toute la fortune de feu Henry Dashwood, son père, laissant la deuxième épouse de ce dernier et ses trois demi-sœurs sans le moindre sou. Celles-ci sont donc contraintes de quitter la propriété de Norland ; Sir John Middleton (cousin de Mrs Dashwood), leur offre sa maison de campagne de Barton, dans le Devonshire : un cottage. Éloignée de toute civilisation, Mrs. Dashwood désespère de voir ses trois filles prendre époux. Elinor, la plus âgée, a dû quitter l'homme qu'elle aime, Edward Ferrars, le beau-frère de John Dashwood, et refuse catégoriquement de laisser libre cours à ses émotions. Marianne , la seconde, est d'abord courtisée par le fortuné et mélancolique colonel Brandon, mais penche plutôt pour le jeune et séducteur John Willoughby. Tout va pour le mieux : Marianne et Willoughby ne se quittent plus, il est évident qu'il va tôt ou tard lui demander sa main. Cependant, la vie tranquille des Dashwood est bouleversée lorsque Willoughby, par un comportement inexplicable, leur annonce qu'il doit quitter Barton et retourner à Londres sans donner plus de détails. De façon tout aussi inexplicable, le colonel Brandon avait lui aussi quitté le Devonshire quelques heures plus tôt en catastrophe après avoir reçu une lettre mystérieuse. Leur bouleversement est à son comble lorsqu'Élinor apprend que son cher Edward était déjà fiancé depuis plus de 5 ans à une certaine Miss Steele. Elinor Dashwood représente la raison et Marianne, le sentiment. Toutes deux devront vivre, chacune à leur façon, la trahison de l'être aimé, mais est-ce réellement de la bonne façon ? Le thème principal du film est bien l'amour, en l’occurrence celui que cherchent Elinor et Marianne Dashwood, deux sœurs vivant dans l’Angleterre du 19eme siècle, mais, comme dans le même temps, le film n’a rien d’une comédie sentimentale édulcoré, c'est au contraire une fabuleuse galerie de portraits même s’il on sait que l’écrivain Jane Austen, dont le film s’inspire, l’a brossée il y a prè de 200 ans. Cette somptueuse galerie va de la lâcheté de John qui va déposséder Elinor, Marianne, ainsi que leur mère, de leur part d’héritage parce qu‘il est le seul mâle qui reste dans la famille Dashwood, en passant par l’orgueil et la cupidité crasse de Fanny Ferrars, son épouse, la balourdise du beau-fils de Mrs Jennings qui va, dans un geste de « grande » bonté, offrir à ces dernières l’inconfort d’un Barton Cottage, la curiosité plutôt malsaine de cette dernière, la luxure du pétillant Willougby qui saura séduire Marianne comme elle l’entend l’être, c’est à dire à grands coups de sonnets de Shakespeare et de balades endiablées menées à travers champs, jusqu’à l’opportunisme de la petite Lucie Steele, sacrée chipie qui saura, le moment venu, libérer le timide Edward Ferrars du serment d’amour qui lui a prêté et qui lui a valu d’être déshérité par sa mère afin d’épouser le train de vie royal que son richissime frère Robert lui promet. En amour, comme en tout du reste, presque rien n'a changé depuis le 19eme siècle de Lady Jane, pas même le mariage : pour le meilleur et pour le pire, comme dit le proverbe, Elinor, des deux sœurs, y trouvant probablement le bonheur. Peut-être parce que d’une part, réservée, elle s’est épargnée tous les Casanova de passage, et d’autre part, parce que contrairement à sa sœur qui épousera le Colonel Brandon, homme solide, certes, mais qui ne lui ressemble en rien, son mariage obéit véritablement aux sentiments et non à la raison. Distribution
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