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September film américain écrit et réalisé par Woody Allen, sorti en 1987. Analyse critiqueVoici un film de Woody Allen aux personnages très limités en nombre, puisqu’ils ne sont que six. Dans sa jolie maison du Vermont, Lane, fragile et tourmentée, se remet lentement d'une dépression nerveuse et d'une tentative de suicide. Elle a passé les derniers mois entre son voisin Howard, un homme âgé plein d'attentions pour elle, et Peter, un jeune écrivain qu'elle a recueilli et dont elle est tombée amoureuse. Mais en cette fin d'été, sa convalescence est perturbée par la présence de trois autres personnes : son amie Stephanie, sa mère Diane et son beau-père Lloyd. Diane, une ancienne actrice exubérante, fantasque et autoritaire, assomme Lane de ses conseils et de ses jugements à l'emporte-pièce. Pourtant, tous la jugent fascinante. A commencer par Lloyd, qui trouve dans l'optimisme et la vitalité de son épouse un remède aux doutes et aux angoisses qu'engendre sa profession de scientifique. Peter lui-même est prêt à se laisser détourner de sa mission d'écrivain "sérieux" pour rédiger les mémoires de Diane. Outre ses aventures pittoresques et ses nombreux amants, Diane s'est en effet trouvée au centre d'un drame qui, en son temps, défraya la chronique : le meurtre de son amant, un dangereux gangster, par sa fille Lane, encore adolescente. En quelques heures, la tension monte, et Lane est confrontée à de nouvelles épreuves. Elle doit repousser les avances maladroites de Howard. Elle surprend Stephanie et Peter en train de s'embrasser. Enfin, elle apprend que Diane et Lloyd ont l'intention de garder la maison du Vermont dont la vente lui aurait permis de s'installer comme photographe à New York. Elle laisse alors éclater sa rancoeur contre Peter et Stephanie, qui l'ont trahie, et surtout contre sa mère à qui elle reproche de l'avoir obligée à porter la responsabilité d'un crime qu'elle n'a pas commis. Dans une ambiance de malaise, tous s'apprêtent à quitter la maison du Vermont laissant Lane au seuil d'un difficile automne. Woody Allen pose le problème universel, que faire lorsqu’on aime et que l’on n’est pas aimé en retour ? Woody Allen a choisi de ne pas se mettre en scène dans ce film, certainement pour avoir davantage de recul et y voir plus clair dans cet imbroglio amoureux. Cela ne l’a malheureusement pas empêché de survoler certains thèmes et d’insister un peu trop sur d’autres. September souffre d’un gros déséquilibre, passant sans prévenir d’une scène superbement écrite à une autre d’une platitude déconcertante et ne servant pas le moins du monde un récit un peu trop prostré sur ses bases. Comme c’est souvent le cas chez Woody, le casting est judicieux, notamment Denholm Elliott et Elaine Stritch. Distribution
Fiche technique
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Credit auteur : Ann.Ledoux