La Salle de bain est un film de John Lvoff?, sorti en 1989
Analyse
Lorsque j'ai commencé à passer mes après-midi dans la salle de bain, je ne comptais pas m'y installer ; non, je coulais là des heures agréables, méditant dans la baignoire avec le sentiment de pertinence miraculeuse que procure la pensée qu'il n'est nul besoin d'exprimer.
Pour pouvoir méditer et lire à son aise, un homme s'établit dans sa salle de bain. Sa compagne demeure le seul lien entre lui et le monde extérieur. Mais son isolement est bientôt perturbé par l'envahissement insidieux de deux peintres polonais. Il élit alors domicile dans une chambre d'hôtel dans une ville qui n'est autre que Venise. Mais il n'en a cure et les matches de football à la television le fascinent bien plus que les canaux et la place Saint-Marc. C'est alors que sa compagne le rejoint.
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Ce film à petit budget est inclassable. Ce n'est pas une chronique et il n'y a que peu d'intrigue. C'est un bric-à-brac d'émotions et de détails saugrenus, une sorte de miracle qui tient sur le ton et non pas sur l'histoire. C'est sensible, fin, intelligent, et très éloignés des films à thèses ou à spectacle.
L'auteur
John Lvoff est né le 23 Decembre 1954 à Beyrouth au Liban d'un père russe et d'une mère américaine. Il posséde la double nationalité française et américaine.
Il a étudié à la prestigieuse Université de Yale la philosophie et en sort en 1976 avec une Licence. Cette même année il arrive en France et débute une carrière d’assistant réalisateur auprès d'Alain Resnais (Providence) , Jean-Paul Rappeneau ou Roman Polanski, avant de réaliser La Salle de bains, son premier long-mètrage
John Lvoff déclare: Quand j’ai tourné « La salle de bain », lors de la première projection, le producteur a trouvé qu’il s’agissait d’une comédie, et le distributeur, d’une tragédie. J’ai moi-même une certaine propension à la mélancolie, dont je tente de tirer un certain humour.
Distribution
- Tom Novembre? : Lui
- Gunilla Karlzen : Edmondsson
- Manfred Andrae : La mère
- Roland Bertin : l'ancien locataire
- Anouk Ferjac : sa mère
- Héléna Noguerra : une femme
- Charlotte de Turckheim : l'ancienne locataire
- Jerzy Piwowarczyk : Kowalskazinski Jean-Marie
- Jirí Stanislav : Vitold Kabrowinski
Fiche technique:
- Réalisation: John Lvoff?
- Scénario : John Lvoff et Jean-Philippe Toussaint, auteur du roman homonyme publié en 1985
- Images : Philippe Chazal et Jean-Claude Larrieu
- Noir et blanc
- Musique originale: Charlélie Couture
- Durée 91 mn
- Production : Stéphane Sorlat
Récompenses:
- Bergamo Film Meeting 1989 : Silver Rosa Camuna pour John Lvoff
- César? 1990 Nomination Meilleure première oeuvre