Sommaire (edit)Le cinéma
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Le Roman de Mildred Pierce est un film américain de Michael Curtiz, sorti en 1945. AnalyseUn homme est abattu dans sa résidence. Aux docks, une femme est sur le point de se suicider, désespérée. Cependant, un policier passant par là l’en dissuade. Errante, l’ex suicidaire, nommée Mildred Pierce, rencontre une de ses connaissances, Wally Fay, amoureux d’elle, avec qui elle discute et qu’elle conduit chez elle. Il s’agit de la même maison où l’homme a été abattu… Elle se sauve, laissant Wally Fay seul. Celui-ci découvre le corps. Finalement, on apprend qu’il s’agit de Monte Beragon, le second mari de Mildred. Mildred Pierce regagne une autre de ses résidences où la police l’attend. Elle est menée au commissariat où elle est tenue de raconter son histoire à l’inspecteur qui est chargé de l’interroger, l’inspecteur Peterson. Quelques années auparavant : Mildred est mariée à Bert Pierce. Toutefois, elle ne supporte plus sa mauvaise situation financière (vis-à-vis de leurs enfants surtout) et découvre que Bert lui est infidèle, elle prend alors la décision de vivre seule avec ses deux filles. L’aînée, Veda, est une jeune fille gâtée et snob qui a honte des origines modestes de sa mère tandis que la cadette, Kay, est un véritable garçon manqué. Pour subvenir aux besoins de sa famille et d’elle-même, Mildred est obligée de travailler en tant que serveuse, chose qu’elle n’ose avouer à Veda. Celle-ci le découvrira malgré tout. Une fois qu’elle connaît bien son métier de serveuse, pour satisfaire les insatiables goûts de luxe de Veda, Mildred décide d’ouvrir un restaurant avec l’aide de Wally Fay. Il la présente à un bellâtre aux manières aristocratiques, Monte Beragon, qui lui offre le terrain dont elle a besoin. Sur un plan plus personnel, Monte et Mildred se sentent attirés l'un vers l'autre. La seconde fille de Mildred meurt, victime d’une pneumonie, mais la vie continue pour sa mère et sa sœur aînée : le restaurant ouvre enfin ses portes. L’affaire tourne rapidement très bien et Bert donne son aval pour le divorce qu’il refusait catégoriquement à Mildred jusqu’alors. Cette dernière est bientôt à la tête de toute une chaîne d’établissements et devient également Madame Beragon, se mariant avec Monte. En même temps, elle prend soin de donner totale satisfaction à Veda qui, bien qu’elle ait tout ce qu’elle désire, en veut toujours à sa mère de s’abaisser à travailler. Une dispute éclatera entre la mère et la fille quand cette dernière défiera toute morale pour obtenir de l’argent ; Veda quitte le domicile. Apprenant que Monte a vendu les parts qu’il possédait sur sa chaîne sans lui en parler, Mildred tente de le joindre à l’anniversaire de Veda, cependant la fête est terminée et il n’est plus là. Se munissant d’une arme, elle se rend alors dans leur autre maison, celle sur la plage, et découvre avec effroi Monte et Veda en train de s’embrasser. Après que Veda ait inventé des boniments sur un futur mariage entre elle et Monte, Mildred se sauve en courant et laisse tomber son arme. Monsieur Beragon, furieux, hausse la voix et dans la dispute qui s’est instaurée, Veda assassine Monte. La boucle est bouclée, retour sur le commissariat. Veda a été arrêtée tandis qu’elle tentait de fuir à l’aéroport. Après un dernier au revoir, Veda est entre les mains de la police tandis que Mildred peut vaquer librement à ses occupations. Ce très beau film noir réalisé peu à près le succès de Casablanca, est adapté du roman de James Cain. Joan Crawford interprète brillamment une femme aveuglée par l’amour exclusif qu’elle porte à sa fille. Elle sacrifie toutes ses relations pour réussir dans la vie, gagner de l’argent, élever sa fille dans le luxe. Cette relation ambigüe tourne à son désavantage puisque la fille devient un monstre égoïste et sa rivale en amour. C’est par un flash-back habile que Michael Curtiz dépeint la noirceur des relations que ces gens entretiennent entre eux. L’argent, l’hypocrisie, le mensonge sont les moteurs du film. C’est machiavélique à souhait le tout dans une ambiance noir et blanc très contrastée pour mieux traduire la noirceur de ces personnages. Parfaitement mise en scène avec brio par Michael Curtiz, cette histoire qui semble démarrer comme un film noir avec un meurtre, se révèle être plus une étude de moeurs, assez tragique en soi, sur une mère excessivement possessive. Distribution
Fiche technique
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