Sommaire (edit)Le cinéma
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Les Voyages de Sullivan (Sullivan's Travels ) est un film américain de Preston Sturges, sorti en 1941 AnalyseJohn L. Sullivan, cinéaste, assiste à la projection d'un film avec ses producteurs. La dernière scène montre une lutte entre deux hommes, symbolisant la lutte du travail et du capital. Après la projection, Sullivan (auteur de comédies jusqu'alors) déclare qu'il doit d'abord apprendre la pauvreté et la misère avant d'entreprendre son prochain film " 0 Frère, où es-tu ?". Il veut réaliser des oeuvres plus " significatives". Habillé en clochard, il commence ses " voyages". Après avoir échappé à deux soeurs solitaires vivant dans une ferme isolée, il rencontre une jeune fille, starlette aux espoirs déçus, qui retourne chez elle. De retour aux studios, il entreprend un autre voyage avec sa nouvelle compagne. Ils vivent la vie des clochards, prenant des trains en marche, dormant dans des asiles de nuit, découvrant un autre monde... celui de la misère et de la souffrance. Enrichi par cette dernière aventure, Sullivan décide de distribuer des billets de 5 dollars à ces malheureux. Au moment où Sullivan s'apprête à rentrer, la malchance l'accable ; il passe pour mort au cours d'un accident et est envoyé au bagne sous le nom d'un autre, ses papiers lui ayant été dérobés. Une vie de cauchemar commence pour lui, c'est l'enfer. Pourtant, un soir, lors d'une projection cinématographique organisée pour les bagnards, il découvre que les gens veulent rire avant tout. De retour à Hollywood, il va chercher à communiquer ce rire (la communion et la chaleur humaine) dans ses films. Ce chef d'œuvre de Preston Sturges, digne de Ernst Lubitsch ou de Frank Capra, est à la fois une réflexion sur la nature du cinéma, sa fonction de divertissement ou d'engagement social, et une dénonciation féroce de l'Amérique faussement prospère de Roosevelt, où se cotoient d'immenses fortunes et des milliers de laissés pour compte.
Fiche technique
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