Sommaire (edit)Le cinéma
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Melancholia, film de Lars von Trier, coproduction européenne, sorti en 2011 Analyse critiqueUn prologue, construit par des images fixes puis mises lentement en mouvement, introduit le film. Chapitre 1, Justine : à l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de Claire , la sœur de Justine, et de John, le très riche mari de Claire. Justine vit l'un des plus beaux moments de sa vie. Tout a été fait pour que son mariage soit une réussite : le cadre tout d'abord, une immense demeure entourée d'un parc que des illuminations viendront embellir, les invités ensuite, la famille et les amis du couple. La fête bat son plein. Pourtant, la nuit venue, Justine se sent lentement envahie par des doutes sans fondement, un vague à l'âme, une mélancolie étrange. Parallèlement, avec son télescope, un enfant découvre un corps céleste inconnu dans l'espace. Une planète massive, dont la route pourrait croiser celle de la Terre. Chapitre 2, Claire : la perception par Claire, d'abord diffuse, puis allant en s'accentuant, que la fin de la Terre est peut-être terriblement proche. Comment vivre avec la peur de voir le monde disparaître ? Comment l'annoncer à son fils de 6 ans ? Après un règlement de comptes familial façon Festen, le deuxième acte bascule avec brio dans la science-fiction poétique. La vérité des êtres se dévoile à mesure que l'apocalypse approche. Lars von Trier délaisse sa misogynie pour signer deux admirables portraits de femme. Justine trouve enfin la paix dans le chaos. Claire ne peut se résoudre à disparaître car elle a beaucoup à perdre : son fils. Le petit garçon observe le rapprochement de la planète Melancholia à travers un télescope bricolé avec un bâton et une tige de fer. Cette touche de simplicité dans une mise en scène au baroque grandiose est d'une belle finesse. Au moment du grand saut vers le néant. Justine et l'enfant bâtissent un modeste tipi de branches, abri dérisoire, mais qui leur permet d'affronter ensemble la disparition de toute vie. Le monde meurt simplement, mais en beauté. Distribution
Fiche technique
Le film est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2011, Lars von Trier fait scandale en déclarant à propos d'Hitler : « Je dis que je comprends l'homme. Ce n'est pas vraiment un brave type, mais [...] je compatis un peu avec lui ». Il renchérit « Je pense qu'il a fait de mauvaises choses. Je ne suis pas pour la seconde guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs. Je suis avec les juifs bien sûr, mais pas trop... parce que Israël fait vraiment chier ». Le lendemain, malgré les excuses de Lars von Trier, la direction du festival le déclare « persona non grata », tout en laissant son film Melancholia en compétition. Malgrè ce scandale le film y est distingué par le Prix d'interprétation féminine pour Kirsten Dunst et figure donc au Palmarès. ![]() |