Sommaire (edit)Le cinéma
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More est un film franco-espagnol de Barbet Schroeder sorti en 1969 AnalyseStefan, un jeune allemand, part en auto-stop à Paris. Il rencontre Charlie, joueur génial et petit escroc, qui l'entraine dans ses combines. Au cours d'une soirée, Stefan a le coup de foudre pour Estelle, qui doit quitter Paris. Il décide de la rejoindre sur l'île d'Ibiza. Stefan découvre les plaisirs mais aussi l'enfer de la drogue grâce à une Américaine. Tourné en pleine période hippie, une bonne partie du film se déroule à Ibiza qui deviendra un lieu incontournable pour le mouvement hippie. Il est à noter que l'ensemble de la bande originale du film est signé par Pink Floyd qui sort en parallèle un album More qui contient la musique du film. Le spectateur assiste impuissant à la déchéance de ce jeune homme qui voyage d’un Paris sombre et glauque à la lumière éclatante, aux couleurs saturées d’Ibiza. Déchéance due à la drogue. Contrairement aux films futurs sur le monde des junkies en toutes sortes (Trainspotting, Requiem for dream…) More est cru et sans concessions sur le mode de vie des junkies. Pas de métaphores de l’univers des drogués comme dans Le Festin nu. Pas de discours moralisateur non plus. More montre les conséquences que subissent ses héros (conséquences démesurées), leurs voyages psychiques. Leur esprit plane, surfe sur la musique psychédélique des Pink Floyd. Cette citation s’applique parfaitement à More « Mon roman se proposait de parler de certaines personnes qui durent subir un châtiment disproportionné à leur faute. Ils voulaient prendre du bon temps, mais ils ressemblaient aux enfants qui jouent dans les rues ; ils voyaient leurs compagnons disparaître l’un après l’autre (écrasés, mutilés, détruits) mais n’en continuaient pas moins de jouer. Nous avons tous été heureux, vraiment, pendant quelque temps, coulant nos jours en douceur loin de la sphère du travail – mais tous ça fut si court… la punition qui suivit fut si terrible qu’elle dépassait l’entendement …. L’abus des drogues n’est pas une maladie ; c’est une décision, au même titre que la décision de traverser la rue devant une voiture lancée à vive allure. On n’appelle pas cela une maladie, mais une terreur de jument. Et quand un certain nombre de gens s’y mettent, cela devient un style de vie. …. Seulement la mort commence à vous ronger presque aussitôt, et le bonheur n’est plus qu’un souvenir. » Philip K. Dick
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