Sommaire (edit)Le cinéma
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Pale Rider est un film américain, sorti en 1985, réalisé par Clint Eastwood AnalyseLes derniers chercheurs d'or indépendants de LaHood, bourgade minière de Californie, sont harcelés par les hommes de main du puissant Coy LaHood. Ce dernier a fondé la ville qui porte son nom et exploite une mine qui s'épuise. Il cherche à récupérer les parcelles des indépendants. Les malfrats partis, la jeune Megan Wheeler enterre son chien, innocente victime, et prie. C'est à ce moment que surgit de la montagne un cavalier solitaire tout de noir vêtu. Il est pasteur, comme en atteste son col blanc, mais nul ne connait son passé ni même son nom. Hull Barret, opposé depuis longtemps a Coy LaHood, l'accueille sous son toit. Le pasteur ne va pas tarder a prouver ses qualités de tireur. Pale Rider est un remake de L'homme des vallées perdues (Shane), filmé par George Stevens en 1953. Clint Eastwood a modifié le contexte (des mineurs plutôt que des fermiers) et l'enfant qui admirait Shane est devenu une jeune femme qui aura une liaison avec le justicier. Mais la trame est identique ainsi que l'aspect surnaturel du film qui entraîne le western du côté du mythe Le fructueux narcissisme dont a fait preuve Eastwood en se mettant en scène l’a souvent conduit à endosser le rôle du perdant – magnifique – ou à exhiber fièrement les stigmates de l’âge. Pale Rider relève d’une autre stratégie : Eastwood y radicalise la légende que lui ont forgée les films de Leone. Cow-boy silencieux, presque immatériel (le shérif assure qu’il a été mort avant), il arbore un seyant costume de pasteur et fait régner la justice au prix d’une violence inouïe. Les filles lui crient « je vous aime », les femmes veulent l’étreindre au moins une fois. Lui ne fait que passer et se fond, à la fin, dans la blancheur de la neige. En stylisant ainsi, jusqu’au hiératisme, le western traditionnel, Eastwood obtient un beau bloc de mélancolie et de brutalité. Un film classique puisqu’on y croise encore la figure du héros suprême, et moderne, puisque ce dernier n’est plus qu’une chimère insaisissable. Clint Eastwood déclare : «J'ai toujours été fasciné par les histoire de la Bible et par leur correspondance avec la mythologie du western. Deux de mes préoccupations dans Pale Rider étaient de montrer le côté historique de l'histoire, et aussi l'écologie, la façon dont les grandes compagnies s'attaquent à la nature. On a souvent montré le soleil dans les westerns. Je voulais que le mien soit comme dans la vie, mi-jour, mi-nuit.»
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