Sommaire (edit)Le cinéma
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Takeshis' est un film japonais de et avec Takeshi Kitano, sorti en 2005. AnalyseBeat Takeshi (le propre nom de télévision de Takeshi Kitano) vit une vie bien remplie et parfois irréelle de star du showbiz. Un jour il rencontre un homme qui lui ressemble, sauf qu'il est blond, nommé Kitano. Ce dernier est caissier dans une supérette, mais il voudrait devenir acteur. Après leur rencontre Kitano commence a se prendre pour Beat. Takeshi Kitano est un phénomène sans équivalent, avec sa double casquette de pitre télévisuel dans des talk-shows et de créateur « sérieux ». Ce grand écart un peu schizophrène est le sujet même de cet objet inclassable, où l’auteur consacré jette son masque pour un autoportrait aussi culotté que bordélique. Il incarne ici deux personnages. L’un, Beat Takeshi, est une star de cinéma adulée, et qui aimerait parfois changer de vie. L’autre, sosie blond et muet du premier, le caissier rêve de devenir acteur. Il passe plusieurs auditions, sans succès. Au delà de cette dure réalité apparait l’imaginaire de cet anonyme, qui se fait tout un cinéma dans sa tête et que Kitano, le vrai, met en scène dans une succession de mises en abyme de plus en plus délirantes et irréalistes. Pour souligner le tout, chaque acteur joue un rôle différent dans l'univers de Takeshi et dans celui de Kitano C’est le genre de film très libre sinon décousu, où l’invention côtoie la paresse. Même si le registre principal est surtout grotesque, Kitano livre pas mal d’indices sur les handicaps de la célébrité et le sentiment d’imposture. Qu’est-ce qui distingue vraiment le tocard humilié de la star vénérée comme un pacha ? Kitano brouille les repères et délire parfois. Le meilleur du film tourne souvent autour du sentiment de puissance ou, à l’inverse, d’impuissance. Ainsi, cette séquence où Beat Takeshi se retrouve chauffeur d’un taxi rose dans lequel s’engouffrent deux frères siamois obèses en tutu. C’est la nuit, il roule sur une route perdue au bout de laquelle quelqu’un lui a dit de ne pas aller. D’autres passagers montent en force. Incroyable séquence de non-sens très dérangeant.
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