Sommaire (edit)Le cinéma
LiensDéveloppé grâce à: pmwiki.org |
Citizen Kane est un film américain d'Orson Welles sorti en 1941. Ce film fait partie de la liste des douze plus grands films établie en 1958. Analyse
Orson Welles s'est inspiré d'un personnage réel : William Randolph Hearst (1863-1951), qui s'était réfugié dans un château, Hearst Castle, à la fin de sa vie, comme Kane à Xanadu dans le film. Le narrateur de Citizen Kane est omniprésent et omnipotent. En attestent la première et la dernière scène du film. Ainsi, dès le début du film, une pancarte filmée en gros plan l’interdiction « No trespassing » est immédiatement transgressée par la caméra qui franchit sans problèmes les grilles de Xanadu. Ensuite, la caméra finit par arriver devant la fenêtre de Kane, et par un champ/contrechamp, passe outre cette barrière de verre pour s’immiscer dans la vie du vieillard. De même, lors de la conclusion du film, la caméra décrit au cœur des innombrables objets laissés par Kane des arabesques et finit par aboutir simplement sur une luge dont se saisit un manœuvre pour la livrer à la proie des flammes. L’œil de la caméra aura encore le temps de se rapprocher suffisamment de l’inscription que porte le jouet avant que l’action de la chaleur ne la fasse définitivement disparaître : « Rosebud », le mot qu’avait prononcé le mourant. Rosebud, le fameux mot-clé prononcé par Kane, veut dire littéralement bouton de rose. On dit que ce mot était utilisé par William Randolph Hearst pour désigner le clitoris de sa maîtresse, Marion Davies. Certains estiment que c'ets une des raisons pour lesquelles William Randolph Hearst a essayé d'interdire le film à sa sortie. Contrairement aux traditions de l’époque, Welles décide de raconter la vie de Charles Foster Kane sous la forme de flashbacks. Cependant, afin de ne pas perdre le spectateur, le réalisateur prend la peine de réaliser un « sommaire » grâce à la scène de la bande d’actualité, qui résume la vie de Kane. D’autre part, les flashbacks reprendront un ordre chronologique, avec dans le pire des cas des superpositions (par exemple entre le témoignage de Leland et celui de Susan). La rupture de Susan avec Kane est ainsi racontée successivement en flashback par deux protagonistes différents, Susan elle-même et le majordome de Xanadu. Kane et Susan connaissent leur dernière altercation, et Kane, impuissant, regarde Susan quitter la pièce et s’éloigner en franchissant différentes ouvertures. Le dernier plan cadrant Susan peut prendre toute sa dimension dans la mesure où c’est elle qui relate leur séparation. Thompson interroge ensuite le majordome dont les souvenirs font l’objet du flashback suivant, qui débute de manière abrupte (par un cri de perroquet) au moment où le majordome voit Susan partir. Welles choisit ainsi de couvrir la fin de la liaison entre Kane et Susan Alexander par deux personnages différents. La construction en flashbacks remplit ici son office car elle autorise une variation sur ce qui avait déjà été dit auparavant en ménageant un nouveau point de vue. Plus précisément la rupture était déjà connue lors du flashback précédent mais peut-être vue dans toute sa continuité grâce à la présence du majordome qui assure sa fluidité à la narration. Le recours à la profondeur de champ est omniprésent dans Citizen Kane. Comme pour le flashback, c’est la systématisation du procédé plus que le procédé lui-même qui marque une date dans l’histoire du cinéma. Un plan devenu à ce titre exemplaire est celui de la découverte de la tentative de suicide par Kane. L’image montre en amorce le verre et la fiole tandis que Kane force la porte à l’arrière plan, Susan respirant avec difficulté sur sa couche faisant office d’intermédiaire. On sait que ce plan n’a pas été effectué en une seule prise mais que la mise au point a été successivement faite sur les différents composants du plan avant intégration dans une image unique. De même, l’enfance de Kane qui fait l’objet des mémoires de Thatcher est représentée par la même méthode. La séquence débute par des images du jeune Charlie Kane jouant dans la neige avec sa luge. Puis, un travelling arrière fait comprendre que le point de vue se situait à l’intérieur de la maison familiale. Les jeux du garçon seront désormais perçus en arrière plan tandis que son proche avenir est débattu dans le foyer, les deux plans étant nets. De nombreux plans de Citizen Kane sont soit en plongée, soit en contre-plongée. La plongée traduira souvent l’exaltation (le discours de Kane contre Gettys) tandis que la contre-plongée enregistrera les périodes de doute et d’échec (la demande de mutation de Leland à Kane après la débâcle électorale, la destruction de la chambre après le départ de Susan par Kane). Welles aime à faire appel à des effets spéciaux pour enrichir son film. On peut citer quatre exemples dans Citizen Kane :
Distribution
Fiche technique
Récompense
Original: source Wikipédia |