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Kodomo no Hi (こどもの日, littéralement Journée des enfants) est un jour férié au Japon. Cette ancienne fête, originellement appelée Tango no Sekku, clôt en beauté la Golden week (ゴールデンウィーク) (la semaine en or) le 5 mai. Elle célèbre les enfants, et plus particulièrement les garçons, dans tout le Japon et est entourée de nombreux rites et symboles que nous allons découvrir ci-dessous. Tango no Sekku
Il est possible que le choix de la date du 5 mai soit dû à un homophone du mot go en Japonais qui peut aussi signifier "cinq" lorsqu'il s'écrit ainsi (五). Cette fête d'origine chinoise fut introduite à la Cour impériale pendant l'époque de Nara (奈良時代) (VIIIe siècle) en même temps que les autres sekku (節句, festivals de saisons) et marque le début de l'été. Autrefois, ce festival était consacré aux iris, d'où son autre appellation de Shoubu no Sekku (菖蒲の節句, festival des iris). Le Tango était un jour important pendant lequel se déroulaient des rituels purificatoires destinés à écarter les catastrophes. Ce jour-là, à la Cour comme dans le peuple, on accrochait des feuilles de shoubu (菖蒲, calamus, de la famille des iris) et de yomogi (ヨモギ, armoise commune) aux avant-toits des maisons. On se livrait à des jeux à caractère héroïque comme tirer à l'arc à cheval ou organiser des courses de chevaux. Les vassaux se ceignaient également de couronnes d'iris. Dans le peuple, on organisait des jeux de tir à l'arc équipe contre équipe qui eurent cours jusqu'à l'époque Edo(江戸時代) pendant laquelle ils furent interdits car considérés comme dangereux. La fête des GarçonsC'est entre l'époque de Kamakura (鎌倉時代) et l'ère Edo que Tango no sekku (端午の節句) fut popularisée en tant que fête des garçons. Pendant la période de Kamakura, les rites du Tango tombent progressivement en désuétude à la Cour. Cependant, les buke (武家) (les familles de samouraïs(侍)) se montrent de plus en plus disposées à accorder une grande importance à cette journée pendant laquelle les jeunes garçons se voient remis des éléments d'armure. Cette pratique tient probablement son existence du fait que le mot shoubu désignant l'iris (菖蒲) est homophone avec shoubu (尚武) qui signifie, lui, "esprit chevaleresque", "valeurs militaires". C'est à l'époque Edo, à l'entrée dans une société de buke, que le Tango prend une dimension importante. Le bakufu (幕府, gouvernement militaire), les daimyō (大名, seigneurs) et les hatamoto (旗本, vassaux directs du shôgun) se devaient de se rendre au palais d'Edo en grande pompe pour adresser un compliment au shôgun (将軍) et lui apporter des présents. En 1948, année de la loi sur les jours fériés, Tango no Sekku devient la fête nationale qui est connue actuellement et est rebaptisé Kodomo no Hi (こどもの日, le Jour des Enfants).
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