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Serge Rezvani (né en 1928) est un peintre et écrivain français. Il est auteur de romans, de pièces de théâtre, de traductions, de chansons. Il est connu aussi, en particulier pour ses chansons de films de la Nouvelle Vague, sous le pseudonyme de Cyrus Bassiak (Bassiak signifie "le vagabond" en russe) BiographieSerge Rezvani est né en Iran en 1928. Son père était Iranien, sa mère était émigrée russe. Il arrive en France à l'âge de un an. Il passe son enfance dans différentes pensions d'émigrés russes. À quinze ans il s'enfuit d'une de ces pensions pour devenir peintre. Il sera peintre pendant plus de vingt ans, jusqu'au jour où la peinture ayant perdu toute signification pour lui, il se met à écrire. En 1950, il rencontre sa femme « Lula », qui sera le sujet de plusieurs de ses romans. En 1961, il participe au célèbre film de François Truffaut : Jules et Jim, en composant la chanson Le Tourbillon interprétée par Jeanne Moreau et en jouant lui-même dans le film, sous le pseudonyme de Bassiak, le rôle d'Albert. Jean-Luc Godard lui commande également deux chansons de Pierrot le fou, chantées par Anna Karina. En 1965, il écrit ses premières pièces de théâtre : " L'immobile ", " Le rémora " créées au Petit Odéon par Michel Berto. Viennent ensuite " Capitaine Schelle ", " Capitaine Eçço " en 1969 par la Compagnie Vincent Jourdheuil au TNP, " Le camp du drap d'or " en 1970 au Festival d'Avignon, " La mante polaire " en 1977 au Théâtre de la Ville par Jorge Lavelli, " La glycine " en 1987, " Jusqu'à la prochaine nuit " suivi de " Na " en 1988-89, deux courtes pièces créées à l'Avant-Scène de Marseille par Pierre Chabert. Suivent des pièces dont l'écriture accompagne celle des romans. Rezvani arpente d'une plume alerte ses différentes vies, bondissant d'un monde artistique à l'autre comme on pousserait des portes secrètes, comme on traverse des miroirs à la Cocteau, jamais tout à fait là où on l'attend et toujours présent au rendez-vous du talent. Mais c'est par la littérature qu'il s'impose vraiment, avec deux autobiographies passionnées, " Les années-lumière " (1967) et " Les années Lula " (1968), chroniques intimes dignes de " L'amour fou " de Breton, suivies de " Coma ", " Les Américanoïaques " et " La voie de l'Amérique ", trois romans parus en 1970. Dans " Mille aujourd'hui ", il " tournoie contre la Babel électronique ", puis il évoque le couple nomade dans " Foukouli " (1974), continue ses portraits de couples atypiques dans " Feu " (1977), puis revient à son domaine de prédilection, l'autobiographie sentimentale dans " Le testament amoureux " (1981), suivi en 1985 d'un journal, " Les variations sur les jours et les nuits ". Entre-temps paraîtront également " Les canards du doute (1979) et " La table d'asphalte " (1980), " La loi humaine " (1983) et " Le huitième fléau ". Le moins fascinant n'étant pas que dans le même temps, cet homme de prose, d'image et de poésie qui apparaît même en guitariste au détour d'un film, œuvre activement pour la scène où il s'engage résolument, lui qui prônait par ailleurs depuis son village des Maures : " L'important est de ne pas participer ". D'un art à l'autre, il nourrit ses créations les unes des autres, mélange ses vies d'artiste, renait d'un roman pour plonger dans l'océan d'une toile, en passant par le gué d'une chanson. Car il continue de peindre et d'écrire alternativement, construisant une œuvre multiple et cohérente. Des séries importantes : " Les horreurs de la guerre " (à propos du Vietnam, 1970) et " Mes grandes marines " recoupent les mêmes thèmes de ses romans et de ses pièces de théâtre. Ces ruptures de disciplines lui servent de stimulants et surtout de moyen de réflexion sur des modes différents. Deux expositions marquent ces trente années d'écriture : " Toiles sur le Vietnam " à l'ARC en 1970 au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, " Grandes marines " présentées par le Centre Georges Pompidou au Centre Culturel du Marais en 1975, couplées avec une mise en espace de sa pièce " Le palais d'hiver " par Daniel Mesguich. Son autre pièce " La glycine " a été présentée au Vieux Colombier par la Comédie Française en même temps que l'exposition de ses dernières toiles " Repentirs " à la galerie Lucie Weil Seligmann, à Paris au printemps 1994. Toujours ce même goût de la dualité, cette même polyvalence artistique qui le régénère. L'été 1999, il expose à la Gallerie Del Leone, une série de tableaux intitulés " Femme " qu'il commente ainsi : " Je tente aujourd'hui, dans cette " période noire " de mon travail, à la faveur de cette " lumière noire ", de redécouvrir LA femme, son corps intact, sa grâce par sa projection et sa représentation ". Parallèlement, il publie de nombreux romans, dans lesquels il semble poursuivre une véritable poétique du désastre : " La traversée des Monts Noirs " (1992), " La cité potemkine " (1999) ou encore aujourd'hui le remarquable " L'origine du monde " (Editions Acte Sud). Enfin, cette même année 2000, Mona Heftre, interprète favorite de Jérôme Savary (Grand Magic Circus), du " Songe d'une nuit d'été " à " La Périchole ", qui sait ce que le mot " texte " veut dire et chanta naguère les grandes chansons de films, décide de lui consacrer tout un album (20 titres accompagnés par Gérard Daguerre et Roland Romanelli, musiciens de Barbara) publié chez Naïve/Actes Sud, sous la forme d'un magnifique livre-disque contenant en outre l'intégrale des 72 textes de chansons du beau Serge ! L'accueil critique et public est à la hauteur du projet, qui vient même de remporter un grand Prix de l'Académie Charles Cros : " Je veux, dit elle, porter partout ces chansons d'amour graves, tendres, légères et drôles parfois. Je me sens enfin capable de les interpréter vraiment. Il faut avoir vécu pour chanter Rezvani, et j'ai vécu… des joies, des malheurs, des espoirs ". Au rendez-vous du disque, des classiques (" La mémoire qui flanche ", " Le tourbillon ", " Jamais je ne t'ai dit ", " La ligne de chance ") et des beautés sublimes, des perles rares et éblouissantes de talent : " Tantôt rouge, tantôt bleu ", qui donne son titre à l'album, " Vague, vague ", " Les mots de rien ", " Les mains sur les tempes ", " Les wagons longs de lit ", " La fenêtre à tabatière ", " A travers notre chambre ", " Tout morose ", " Notre folle jeunesse ", bref, du pur Rezvani que tout auteur, débutant ou pas, se devrait d'écouter, de goûter, de savourer comme une leçon de vie autant que d'écriture. Mona Heftre sort en 2004 un deuxième album Embrasse-moi. En 2002, Lula, son amour de toujours, est atteinte de la maladie d'Alzheimer, il continue à vivre cloitré auprès d'elle, transforme sa maison en hôpital et écrit "L'éclipse" pour décrire cette période. Fin 2004 Lula meurt En 2005 Rezvani entreprend d'enregistrer l'intégrale de ses chansons et se marié en octobre 2005 avec l'actrice Marie-José Nat. Comme il dit : « Je suis amputé. Je ne refais pas ma vie, je la continue autrement... ». Chansons pour film
Romans
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Théâtre
Essai
Poésie
Discographie
Source: http://fr.film.wikia.com/wiki/Serge_Rezvani |
Credit auteur : Ann.Ledoux